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Google et la gestion de la circulation : la Ville espère des économies

Deux employés scrutent les écrans du centre de gestion de la mobilité intelligente.

Deux employés scrutent les écrans du centre de gestion de la mobilité intelligente. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Martine Côté

La Ville de Québec a signé une entente avec Google pour lui donner accès aux données de son centre de gestion artérielle qui permet de contrôler les feux de circulation. L'objectif est d'obtenir, grâce à l’intelligence artificielle, des recommandations pour améliorer la fluidité de la circulation automobile et le système, et faire des économies.

En 2023, l'exploitation du centre de gestion artérielle a coûté 350 000 $ à la Ville de Québec, incluant le salaire des employés qui y travaillent. Cette somme représente 4,4 % du budget de près de 8 millions $ du service transport et mobilité intelligente.

En ce moment, ce sont des employés municipaux qui font les interventions auprès des feux de circulation. On le fait manuellement, mais avec l’intelligence artificielle, on va devenir encore plus performants, souligne Pierre-Luc Lachance, le membre du comité exécutif responsable de la mobilité et de la sécurité routière à la Ville.

Un homme dans un studio de radio.

Pierre-Luc Lachance, conseiller municipal et vice-président du comité exécutif responsable de l’entretien des voies de circulation. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Érik Chouinard

Il croit qu'une meilleure performance pourrait générer des économies pour la Ville dans d’autres services municipaux qui dépendent de la fluidité de la circulation automobile.

Par exemple, lorsqu'on est au Festival d’été, puis qu’on réussit à avoir une intelligence artificielle pour mieux contrôler nos lumières, ça va permettre de retirer les policiers plus rapidement.

Une citation de Pierre-Luc Lachance.

Il estime aussi qu’il pourrait y avoir des avantages pour la sécurité routière et pour l’environnement.

Un système unique au pays

Québec est la seule ville au Canada qui a été approchée par Google pour son projet pilote d’intelligence artificielle. Ce sont eux qui sont venus cogner à la porte, à la Ville de Québec. On a développé une expertise justement avec le gestionnaire artériel, ce sont vraiment les équipes ville qui l’ont bâti, souligne le conseiller municipal.

L’intérêt vient du fait que peu de villes font appel à un système comme celui de Québec, notamment sur les fonctionnalités qu’offrent la technologie et la capacité des techniciens de faire des interventions en temps réel à plusieurs intersections simultanément, écrit la Ville.

Même à travers ce qu’on voit ailleurs au Canada et aux États-Unis, on est allés à Los Angeles, leurs centres de contrôle ne sont même pas au niveau de ce qu’on a actuellement à Québec, explique Pierre-Luc Lachance.

Plusieurs caméras de surveillance sont installées aux divers feux de circulation de la ville de Québec.

Plusieurs caméras de surveillance sont installées aux divers feux de circulation de la ville de Québec. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Martine Côté

Pour implanter cette première phase du système, l’administration municipale a fait des investissements de 30,9 millions $ dans les 10 dernières années. L’entente avec Google lui permettra maintenant de s’attaquer à la deuxième phase en y ajoutant l’intelligence artificielle à un coût nul pour la Ville.

L’entente est une forme d’échange de services.

Ce dont Google a besoin, ce sont des données. Nous, ce qu’on a, ce sont des données et ce qu’on a besoin, ce sont des recommandations de Google pour améliorer les actions à poser.

Une citation de Pierre-Luc Lachance

Google se branchera donc sur le flux de données de la Ville pour entraîner son programme. Il n’y a pas d’hébergement de données qui va être fait par Google, assure Pierre-Luc Lachance.

Priorité à l’auto

Pour le moment, l’objectif principal est d'améliorer la fluidité de la circulation automobile, mais il y a peu de détails concernant les effets que l’implantation pourrait avoir sur les autres usagers de la route, comme les piétons.

Un feu de signalisation à Calgary.

Le transport actif n'est pas directement pris en compte par Google dans l'entente avec Québec. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Vincent Bonnay

L’intelligence artificielle pour les piétons, ce n'est pas encore pour cette étape-ci, mais nous, on a levé la main à Google pour dire que c’est quelque chose qu’on voudrait travailler, avance le conseiller.

Il pense tout de même qu’il pourrait aussi y avoir des avantages pour les piétons, mais en se concentrant sur les autos. L’idée c’est de commencer avec l’aspect automobile, mais ça nous aide aussi à ajuster nos feux piétons. Si on est capables de voir à une fluidité automobile, on va être capables de voir à poser des actions en même temps pour corriger les choses pour les piétons, soutient Pierre-Luc Lachance.

Avec des informations Colin Côté-Paulette

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