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Des aînés bien entourés à l’occasion de la Saint-Valentin

Des aînés qui dansent.

Les membres du club de l'âge d'or ont participé à une danse et à un souper pour célébrer la Saint-Valentin.

Photo : AFP / photo soumise par Diane Saint-Pierre

Plusieurs initiatives ont été prises pour que les personnes âgées du Grand Toronto se sentent elles aussi aimées et bien entourées à l'occasion de la Saint-Valentin, un moment où elles sont de plus en plus isolées.

Au club de l’âge d’or du Sacré-Cœur au centre-ville de Toronto, ils étaient une cinquantaine à prendre part à un souper et à une danse, la fin de semaine dernière, pour célébrer la Saint-Valentin.

Rheal Lavallée est le président du club, qui organise plusieurs activités par mois pour ses membres.

Rheal Lavallée.

Le président du club de l’âge d’or du Sacré-Cœur, Rheal Lavallée, croit que gens qui participent aux activités du club apprécient l'occasion de socialiser.

Photo : Radio-Canada / Sarah Tomlinson

Selon lui, la soirée de la Saint-Valentin était un moment parfait pour rencontrer des amis et briser l’isolement.

Ça les désennuie, parce que certains sont veufs et veuves, alors ils restent seuls à la maison. Quand ils viennent ici, ils rencontrent d’autres amis.

Une citation de Rheal Lavallée, président, club de l’âge d’or du Sacré-Cœur

On est chanceux qu’on ait une place comme celle-ci, ajoute-t-il.

Francis Boucher.

Francis Boucher, membre du club de l’âge d’or du Sacré-Cœur, participait souvent aux activités avec sa femme, décédée il y a quelques années.

Photo : Radio-Canada / Sarah Tomlinson

Francis Boucher, âgé de 81 ans, fait partie du club depuis plusieurs décennies.

Il fréquentait souvent des activités avec sa femme. Depuis le décès de celle-ci, le club est désormais encore plus important pou lui.

C'est à peu près le seul passe-temps qu'on a à notre âge. On est habitués à venir ici une fois par semaine, parfois deux.

Une citation de Francis Boucher, membre, club de l'âge d'or du Sacré-Cœur

Il a participé au souper, mais n’a pas voulu danser. Il dit ne pas être à la recherche d’une nouvelle partenaire. La Saint-Valentin représente plutôt une quête d’amitié.

Ça me fait bien plaisir de rencontrer des gens, mais je ne suis pas en route pour une autre femme, affirme M. Boucher.

Jules Labonté.

Jules Labonté a déjà vu des couples se former aux activités organisées par le club de l’âge d’or du Sacré-Cœur.

Photo : Radio-Canada / Sarah Tomlinson

D’autres membres sont néanmoins ouverts à l’idée de trouver l’âme sœur, selon Jules Labonté, un autre membre du club.

Il y a plusieurs couples qui se sont formés. C’est beau, parce qu’en vieillissant, c’est plus dur, surtout dans une grosse ville, de trouver quelqu’un. C’est plus à ce genre d’événement que les gens peuvent se rencontrer. La majorité [des aînés] ont de la misère à le faire en ligne.

Une citation de Jules Labonté, membre, club de l'âge d'or du Sacré-Cœur

Il n’est jamais trop tard. Les gens peuvent trouver la bonne personne à n'importe quel moment dans la vie, poursuit-il.

Hausse de l’isolement au Canada

Un rapport (Nouvelle fenêtre) de l'Institut national du vieillissement (INA) publié en décembre dernier révèle qu'environ 41 % des Canadiens âgés de 50 ans et plus sont exposés au risque d'isolement social et que jusqu'à 58 % des personnes de ce groupe d'âge ont connu la solitude.

Dans l’avis du chirurgien général des États-Unis, publié en 2023, on indique que le risque accru de décès lié à l'isolement est semblable à celui de fumer 15 cigarettes par jour.

Les répercussions peuvent être des accidents vasculaires cérébraux, des maladies cardiaques ainsi que de l'anxiété, de la dépression et de la démence.

Des cadeaux réconfortants

Lindsay Fitch.

Lindsay Fitch, pasteure à l'église North City Church dans le nord de Toronto, a instauré l'initiative Valentine's For Seniors pour que les aînés se sentent appréciés.

Photo : Radio-Canada / Sarah Tomlinson

C’est pour ces raisons que la Torontoise Lindsay Fitch pense souvent à sa mère durant des célébrations comme celle de la Saint-Valentin.

Elle veut à tout prix éviter qu’elle se sente abandonnée dans sa maison de soins de longue durée.

Ma mère est veuve depuis quelques années et a vécu des moments difficiles durant la Saint-Valentin, se souvient Lindsay Fitch.

Et elle n’est pas la seule.

Il y a tellement de gens qui ont perdu un être cher. Ceux-ci pensent souvent à l’amour pendant la Saint-Valentin. S’ils n’ont aucun moyen de célébrer, certains vont véritablement croire que personne ne les aime.

Une citation de Lindsay Fitch, pasteure, North City Church

Elle et son église, North City Church, ont instauré l'initiative Valentine’s For Seniors il y a quatre  ans.

Celle-ci permet aux gens d’envoyer des sacs-cadeaux aux personnes âgées qui résident dans des maisons de soins de longue durée ou de repos.

Les sacs se vendent 10 $. Ils contiennent des produits hygiéniques, des décorations, des couvertures et des carnets de notes, entre autres.

Lindsay Fitch souhaite que ce petit cadeau puisse avoir un impact positif sur la santé mentale des aînés.

On aimerait qu’ils aient le sentiment que les gens se soucient de leur bien-être, et que les cadeaux les occupent et les détendent durant cette journée.

Une citation de Lindsay Fitch, pasteure, North City Church

Cette année, ils sont plus de 400 aînés à en recevoir, dont certains qui souffrent de maladies cognitives comme l’Alzheimer, qui les empêchent souvent de participer à des activités sociales.

En recevant ces sacs-cadeaux, ils pourront participer eux aussi aux célébrations de la Saint-Valentin à leur manière.

Être à l'écoute des aînés

Manon Lemonde, infirmière et professeure agrégée à la Faculté des sciences de la santé de l'Université Ontario Tech, salue les initiatives qui mettent les personnes âgées au cœur des célébrations de la Saint-Valentin.

Elle note qu'il est important que ces activités soient adaptées è leurs préférences et à leur condition physique tout en faisant appel à un peu de nostalgie.

Je peux comprendre les organisations qui veulent vraiment célébrer. Mais célébrons en tenant compte des gens à qui on s'adresse et de voir ce que ces gens apprécient.

Une citation de Manon Lemonde, infirmière et professeure agrégée à la Faculté des sciences de la santé de l'Université Ontario Tech

Quelquefois, on n'a pas besoin d'avoir une réponse verbale, mais on peut voir par leurs [réactions non verbales] ce qu'ils aiment ou ce qui est plus difficile, précise Mme Lemonde.

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