•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

1 million $ pour comprendre le recours accru à l’aide médicale à mourir

Sonia Bélanger en mêlée de presse.

La ministre responsable des Aînés et ministre déléguée à la Santé, Sonia Bélanger, mandate un groupe de recherche pour comprendre les motifs des personnes ayant recours à l'aide médicale à mourir. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

Lorsque les statistiques annuelles sur le recours à l’aide médicale à mourir (AMM) ont été publiées en octobre dernier, la ministre déléguée à la Santé, Sonia Bélanger, n’a pas caché son étonnement et sa volonté « de bien comprendre les motifs qui font en sorte qu’au Québec il y a plus de demandes, plus d’AMM administrées ».

Il faut dire que le Québec est devenu, en quelques années, l’endroit dans le monde où le recours à l’aide médicale à mourir est le plus fréquent, jusqu'à représenter 7 % des décès. C’est plus du double de la proportion en Ontario.

Or, selon les informations obtenues par Radio-Canada, la ministre Bélanger, aussi responsable des Aînés, a sélectionné un projet de recherche proposé par la professeure Marie-Ève Bouthillier, membre du Bureau de l’éthique clinique de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal.

Le budget de recherche prévu pour ce projet dans le cadre du Fonds de recherche du Québec s’élève à plus de 920 000 $ sur trois ans.

Nous avons une acceptabilité sociale très élevée et c’est quelque chose que nous devons comprendre pour continuer de mieux servir les Québécoises et les Québécois, a déclaré par écrit la ministre Bélanger. Je vais suivre avec attention les conclusions de la recherche.

Mme Bouthillier a déjà publié une étude sur l’AMM, en 2017, où elle montrait notamment les véritables causes pour lesquelles certains médecins étaient réticents à offrir cette procédure de fin de vie.

Une personne dans un jardin.

Marie-Ève Bouthillier, professeure d’éthique clinique à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal (Photo d'archives)

Photo : Université de Montréal

Vers 6000 procédures d'aide médicale à mourir cette année

L’aide médicale à mourir n’est plus un acte médical d’exception au Québec.

Selon les données de la Commission sur les soins de fin de vie, 5211 personnes l’ont reçue entre avril 2022 et mars 2023, soit une augmentation de 42 % (1548 personnes) comparativement à l’année précédente.

Selon la Commission, cette tendance n’est pas près de s’estomper.

Le nombre d’AMM administrées en mars et juin 2023 laisse présager que le phénomène poursuit sa croissance [...] et que ce nombre atteindra près de 6000 AMM administrées en 2023-2024, écrivait l’automne dernier le président de la Commission, le Dr Michel Bureau.

Québec souhaite élargir dès l’automne l'AMM aux demandes anticipées pour des personnes souffrant d'un trouble neurocognitif majeur comme la maladie d'Alzheimer.

La ministre Sonia Bélanger demandait récemment au gouvernement fédéral d’apporter une modification au Code criminel uniquement au Québec afin de protéger les professionnels de la santé d'éventuelles poursuites.

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Infolettre Info nationale

Nouvelles, analyses, reportages : deux fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Info nationale.