Le PQ révisera sa position sur le 3e lien d’ici les prochaines élections
Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois
Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy-Roussel
Le chef du Parti québécois affirme être en réflexion quant à sa position sur le 3e lien. Aux élections de 2022, le PQ promettait un projet consacré uniquement au transport en commun, mais Paul St-Pierre Plamondon estime qu'il faut revoir cette position puisque le dossier du « 3e lien évolue de manière tellement chaotique ».
Une première version de ce texte indiquait que Paul Saint-Pierre Plamondon ouvre la porte
à un volet autoroutier dans un éventuel projet de troisième lien. À la suite d'une discussion avec l’équipe du Parti québécois, le texte a été modifié pour refléter plus fidèlement les propos tenus lors du point de presse.
Relancé à plusieurs reprises à savoir s'il excluait toujours un volet autoroutier pour le 3e lien, le chef du PQ répond qu'il ne s'engage pas à déposer exactement le même projet qu'en 2022
et qu'il se peut qu'il y ait une modification
dans la proposition du parti lors des prochaines élections.
Paul St-Pierre Plamondon admet avoir été pris de court par Gilles Lehouillier, qui invitait les souverainistes à appuyer un 3e lien parce qu’il était inconcevable de se contenter de deux ponts désuets si Québec était appelée à devenir la capitale d’un pays.
Je dois avouer qu'il m'a surpris, parce que je ne m'attendais pas à un argument pour l'indépendance du Québec lié au 3e lien
, a lancé le chef du PQ. Sur le fond, le meneur dans les sondages pour les élections de 2026 est en partie d’accord avec l’analyse du maire de Lévis.
Il y a une partie où il a tout à fait raison : Québec mérite une infrastructure de transport à la hauteur de l'importance de cette ville-là pour nous au Québec et de la taille de sa population
, soutient le chef du PQ en réaffirmant du même souffle son biais en faveur du transport collectif, alors que Gilles Lehouillier milite depuis des années pour un 3e lien autoroutier.
À plus forte raison, lorsqu'on acquiert le statut de capitale internationale, lorsqu'on accueille des centaines d'ambassades qui arrivent du jour au lendemain et qu'il y a une impulsion économique, il faut avoir l'infrastructure à la hauteur de ce statut-là.
Analyse de CDPQ Infra
Avant d’arriver avec une position plus claire en vue des élections de 2026, Paul St-Pierre Plamondon veut prendre connaissance des analyses de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) sur la mobilité dans la région de Québec. Le document est attendu en juin et le chef du PQ veut aussi voir les engagements de la CAQ à la lumière de cette énième étude sur le transport structurant et le 3e lien.
Je n’ai aucune idée de ce qui se passe à la Caisse de dépôt. Je ne comprends pas non plus pourquoi Bernard Drainville peut nous dire qu’il va y avoir un troisième lien, alors que ce n’est pas dans le mandat de la Caisse. C’est un tel fouillis que, oui, on va se donner un espace d’ajustement de notre proposition [pour le 3e lien].
La situation sur le 3e lien évolue de manière tellement chaotique que certains ajustements et réflexions supplémentaires devront avoir lieu avant 2026, c'est évident.
Au-delà du 3e lien, Paul St-Pierre Plamondon maintient que Québec a un urgent besoin d’un projet structurant de transport en commun.
Le besoin apparaît selon lui encore plus criant si on regarde Québec par la lorgnette souverainiste. Si Québec devient une capitale internationale, c'est indéfendable de n’avoir aucun réseau de transport collectif structuré et structurant.
