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ArchivesLe 18 avril 1974 nous quittait Marcel Pagnol

Marcel Pagnol en 1961 lors d'une entrevue avec la journaliste Judith Jasmin.

L'auteur et cinéaste Marcel Pagnol est décédé le 18 avril 1974.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Le 18 avril 1974, Marius, Fanny et César, ainsi que plusieurs autres personnages du cinéma et du théâtre français, sont en deuil. Marcel Pagnol est décédé à Paris.

Marcel Pagnol et le Canada français

Marcel Pagnol, savez-vous que c’est vous qui avez lancé le film français au Canada il y a 20 ou 25 ans?

Une citation de Judith Jasmin, 1961

C’est par cette question que la journaliste Judith Jasmin aborde, en commençant une longue entrevue présentée à l’émission Premier plan le 20 février 1961, l’auteur et cinéaste français Marcel Pagnol.

Interview de la journaliste Judith Jasmin avec Marcel Pagnol en 1961.

En voici l’intégrale.

Marcel Pagnol semble un peu surpris de l’affirmation de Judith Jasmin.

Il avoue que s’il sait que ses films ont été diffusés au Canada, il n’a aucune idée qu’ils ont eu l’influence que leur accorde la journaliste.

Les films dont on parle ici – Marius, Fanny et César – sont des adaptations cinématographiques des pièces de théâtre de Marcel Pagnol qui forment ce qu’on appelle la trilogie marseillaise.

Le public canadien-français, qui voit ses films dans les années 1930, est à la fois amusé et séduit par les interactions et les histoires de ces petites gens de Marseille qui gravitent dans l’ambiance, devenue légendaire, du Bar de la Marine.

Comment expliquez-vous, demande Judith Jasmin à l’auteur, le succès de votre trilogie marseillaise dans un pays comme le Canada où le climat est si différent de Marseille?

C’est la sincérité des personnages, conclut Marcel Pagnol.

L'authenticité d’un personnage, ou d’une pièce de théâtre, amène des récits locaux vers l’universel.

Par contre, le public canadien n’avait pas pu voir une autre œuvre cinématographique de Marcel Pagnol inspirée par Les lettres de mon moulin, d’Alphonse Daudet.

La censure l’avait interdit au Canada, nous révèle un Marcel Pagnol un peu perplexe, alors que la production avait été approuvée par les autorités ecclésiastiques françaises et, de plus, tournée dans une abbaye avec les moines comme figurants.

Marcel Pagnol a par ailleurs été invité à venir réaliser des films au Canada.

Il a été tenté, mais a toujours été trop occupé par ses activités.

S’il était venu, nous confie-t-il, il aurait été intéressé à adapter pour le cinéma le roman de Félix-Antoine Savard, Menaud, maître-draveur, ou encore Le Survenant de Germaine Guèvremont.

Cette dernière œuvre, ajoute Marcel Pagnol, est d’une noblesse et d’une grandeur remarquables.

Marcel Pagnol raconte aussi une anecdote plutôt drôle sur la genèse de deux des livres les plus célèbres qu’il ait écrits, La gloire de mon père et Le château de ma mère.

Des films de Marcel Pagnol restaurés au Québec

Durant l’été 2008, Nicolas Pagnol, le petit-fils de Marcel Pagnol, visite le Québec.

Il vient y présenter, notamment au Musée national des beaux-arts du Québec, des films de son grand-père – Topaze, Le Schpountz et Naïs – moins connus du public.

En entrevue avec la journaliste Alexandra Duval diffusée lors de l’émission 400 fois Québec le 21 juillet 2008, Nicolas Pagnol avoue être surpris de constater à quel point son grand-père est connu et aimé dans ce coin d’Amérique.

La journaliste Alexandra Duval interviewe, alors qu'il est de passage au Québec, Nicolas Pagnol, le petit-fils de Marcel Pagnol.

Des gens me récitent des extraits d’œuvres parfois parmi les moins célèbres de mon grand-père, confirme-t-il.

Nicolas Pagnol se consacrait en 2008 depuis quelques années à rendre le plus accessibles possible l’œuvre et les archives de son ancêtre.

En juillet 2008, il a réuni et publié au Québec un livre composé de textes autobiographiques de Marcel Pagnol.

Ces textes couvrent la période 1938-1948 et décrivent l’action de Marcel Pagnol dans l’industrie du cinéma et dans le domaine culturel français durant et juste après la Seconde Guerre mondiale

Il révèle aussi à Alexandra Duval que Marius, Fanny et César ont été restaurés par une entreprise de Montréal.

Cette restauration est un autre élément qui lie davantage le Québec à l'auteur provençal.

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