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Budget fédéral : 5000 postes de fonctionnaires abolis sur quatre ans

Affiche du gouvernement fédéral devant un gratte-ciel vu en contre-plongé.

Dans le budget 2024, le gouvernement fédéral annonce l'abolition de 5000 postes par attrition au cours des quatre prochaines années. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Jacques Corriveau

Le gouvernement fédéral annonce que 5000 fonctionnaires ne seront pas remplacés lorsqu’ils quitteront leur emploi au cours des quatre prochaines années. Il s’agit d’une des mesures annoncées dans le budget 2024 qui doit permettre au gouvernement de faire des économies de plusieurs milliards de dollars.

Des postes laissés vacants lors de départs à la retraite, par exemple, ne seront pas pourvus. Des contrats temporaires pourraient également ne pas être renouvelés.

Le gouvernement de Justin Trudeau indique qu’il misera sur l’attrition naturelle de la fonction publique pour engranger des économies.

La ministre Freeland, souriante.

La ministre des Finances et vice-première ministre du Canada Chrystia Freeland arrive au parlement pour déposer le budget 2024.

Photo : La Presse canadienne / Sean Kilpatrick

On doit faire attention à la maîtrise des dépenses et [...] à ce qu’on fait avec l’argent des Canadiens, a mentionné en point de presse la ministre fédérale des Finances, Chrystia Freeland, pour justifier ces compressions par attrition.

C’est la démonstration [...] qu’on contrôle nos dépenses.

Une citation de Chrystia Freeland, ministre fédérale des Finances

Budget fédéral 2024

Consulter le dossier complet

La vice-première ministre et ministre des Finances, Chrystia Freeland, est vue lors d'une conférence de presse, à Ottawa, le mardi 5 décembre 2023.

Cette mesure annoncée dans le budget 2024 s’inscrit dans l’effort de recentrage des dépenses du gouvernement fédéral. L’an dernier, Ottawa annonçait pouvoir faire des économies de 15,8 milliards de dollars sur cinq ans et 4,8 G $ par année par la suite.

Le nouveau budget de la ministre Chrystia Freeland précise que les ministères fédéraux devront aussi couvrir une partie de la hausse de leurs dépenses de fonctionnement en misant sur leurs ressources existantes.

Avec ces nouvelles mesures, le gouvernement réalisera les économies restantes de 4,2 milliards de dollars sur quatre ans, dès 2025, et de 1,3 milliard de dollars par la suite.

Le gouvernement ajoute que ces économies n’auront aucune incidence sur les prestations versées à la population canadienne et seront mises en œuvre de façon à continuer d’appuyer la représentation régionale et une main-d'œuvre diversifiée dans la fonction publique.

Le budget mentionne que le gouvernement continuera d’examiner ses dépenses et ses programmes pour assurer une gestion prudente et responsable des finances publiques.

Une personne qui s'adresse à la caméra.

Quatre mesures qui touchent la région de la capitale fédérale dans le budget

Photo : Radio-Canada / Maude Ouellet

Financement limité pour le système de paye des fonctionnaires

Le gouvernement fédéral injecte 135 millions de dollars pour l’année en cours afin de poursuivre le développement d’un futur système de paye pour les fonctionnaires fédéraux.

Une partie de cette somme pourrait aussi servir à mettre en place quelques ajustements dans le système de paye Phénix, qui continue de causer des problèmes de rémunération à des milliers d’employés.

Ottawa n’a pas prévu de sommes supplémentaires pour le développement de son futur système de paye dans son budget 2024, car le gouvernement n’a pas encore décidé s’il allait approuver le système Dayforce de Ceridian. Une décision doit être prise au cours des prochaines semaines.

Déception du plus gros syndicat de fonctionnaires fédéraux

L’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC) se désole de voir le gouvernement éliminer autant d’emplois dans son budget.

C’est 5 000 de trop, [ce sont] des postes qui ne reviennent pas, une fois qu’ils ont quitté la fonction publique, ils sont perdus, lance le vice-président régional de l’AFPC pour le Québec, Yvon Barrière.

Yvon Barrière se laisse prendre en photo.

Yvon Barrière, vice-président exécutif régional de l'Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) pour le Québec (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Frédéric Pepin

Le syndicaliste estime que ces compressions pourraient affecter la qualité des services aux citoyens, car la population augmente plus rapidement que la fonction publique. Il cite en exemple les temps d'attente aux douanes ou aux bureaux de passeports.

L’ampleur des coupures est très faible par rapport à ce qu'on a déjà connu, met toutefois en perspective le président du Comité des politiques publiques de l'Association des économistes québécois, Louis Lévesque. Il mentionne que ces compressions surviennent alors que le gouvernement libéral a augmenté la taille de la fonction publique depuis son élection en 2015.

Celui qui a été sous-ministre au gouvernement fédéral pendant plusieurs années ajoute que les ministères pourraient néanmoins devoir faire des choix dans les prochains mois. Si le gouvernement négocie une augmentation de salaire, mais ne donne pas les budgets correspondants aux ministères, ça va créer une pression pour réduire les dépenses , analyse M. Lévesque.

Il ajoute néanmoins que les gens devraient plutôt s’inquiéter de ce qui va se produire si les Canadiens élisent un autre gouvernement lors des prochaines élections.

Le nombre de bureaux fédéraux réduit de moitié

Le gouvernement fédéral annonce dans son budget vouloir se départir de 50 % de ses bureaux, puisque ceux-ci sont sous-utilisés ou entièrement vacants. Ottawa souhaite ainsi convertir davantage d’immeubles en logements.

Un immeuble de la fonction publique.

Le fédéral souhaite réduire son parc immobilier. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Christian Patry

Ottawa alloue 1,1 milliard de dollars sur 10 ans à Services publics et Approvisionnement Canada pour mener à terme ce projet. Cette enveloppe budgétaire doit notamment accélérer la fin des baux.

La réduction de la taille du parc immobilier fédéral entraînera des économies substantielles évaluées à 3,9 milliards de dollars au cours des dix prochaines années et de 900 millions de dollars annuellement par la suite.

Des logements sur des terrains de Postes Canada

Par ailleurs, le gouvernement fédéral prévoit construire des logements sur des terrains de Postes Canada.

Six propriétés de Postes Canada font actuellement l’objet d’une analyse pour déterminer s’ils peuvent faire partie de ce projet. Plusieurs autres des 1700 bureaux de poste pourraient être mis à contribution, dont ceux de Rockland et de Manotick, près d’Ottawa.

Le gouvernement veut donner la priorité à la location de bail ou à la cession de biens immobiliers et de terrains prometteurs pour la construction domiciliaire, peut-on lire dans le budget de Chrystia Freeland. Ottawa affirme vouloir maintenir des services postaux de qualité.

Plus de logements militaires

Ottawa compte injecter, dès 2026, 7 millions de dollars additionnels pour construire 1400 maisons destinées aux militaires.

Il s’engage aussi à rénover 2500 habitations existantes pour les membres des Forces armées canadiennes qui travaillent notamment à Borden, Trenton, Kingston, Petawawa, Ottawa et Valcartier.

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