•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Les homardiers gaspésiens larguent les amarres, remplis d’espoir

Regardez le reportage au Téléjournal Est-du-Québec.

La pêche au homard est officiellement commencée en Gaspésie et donnera lieu, dimanche, à de premiers débarquements. Au total, 133 homardiers ont pris la mer au petit matin samedi dans la frénésie et la fébrilité pour ce qui pourrait encore une fois s'avérer une saison exceptionnelle, voire une saison record.

La saison 2023 avait été mémorable. Près de 5000 tonnes de homard avaient été capturées. Plusieurs s'attendent ainsi à ce que le scénario se répète en 2024, mais qu'en sera-t-il vraiment?

C'est la question du jour et ça soulève les passions, admet O'Neil Cloutier, pêcheur et directeur du Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie (RPPPSG). Il ajoute qu'il demeure difficile de statuer d'une année à l'autre, une très mauvaise saison pouvant parfois en suivre une excellente.

Ce qu'on cherche le plus, c'est une saison [de captures] qui est stable et un prix qui est stable aussi, ajoute-t-il. Les écarts ne sont jamais vraiment très bons pour les pêcheurs.

Des membres d'un équipage s'affairent aux préparatifs à bord d'un homardier.

Des membres d'un équipage s'affairent aux préparatifs à bord d'un homardier.

Photo : Radio-Canada / Jean-Francois Deschênes

Au quai du secteur de L'Anse-à-Beaufils, très tôt samedi matin, l'enthousiasme était à son comble.

Si on se fie aux statistiques, il est supposé y avoir du homard pour encore une dizaine, une quinzaine d’années, lance Larry Balleine, capitaine à Percé. On l’anticipe bien, je pense que ça va être bon [...] : le homard devrait être au rendez-vous, s'encourage Stéphane Samson, qui œuvre quant à lui comme homme de pont.

Un homme s'affaire au quai, photographié à côté d'un homardier.

Le Milan fait partie des nombreux navires qui ont largué les amarres samedi.

Photo : Radio-Canada / Jean-Francois Deschênes

L'espèce se porte bien, confirme le biologiste du RPPPSG Jean Côté. C'est entre autres grâce aux mesures mises en œuvre par les homardiers pour protéger la ressource et en raison du réchauffement climatique qu'il en vient à cette conclusion.

Jean Côté discute avec Diane Lebouthillier sur un quai.

Jean Côté, biologiste pour le Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie, discute avec la ministre fédérale des Pêches, Diane Lebouthillier. Cette dernière est également députée de la Gaspésie–Les Îles-de-la-Madeleine.

Photo : Radio-Canada / Jean-Francois Deschenes

Nous, ici, en Gaspésie – excusez le terme anglais –, on est dans le "sweet spot". On est dans le beau, on est dans le milieu. Ça va encore continuer longtemps, mais combien de temps? C’est difficile à dire, ça dépend à quelle vitesse les eaux vont se réchauffer.

Une citation de Jean Côté, biologiste du Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie

Au total, 155 permis de pêche commerciale sont actuellement actifs, dont la très grande majorité est détenue par des capitaines-propriétaires.

Un homardier sort d'un port en direction du large.

Ce homardier fait partie des bateaux qui ont pris la mer au quai de L'Anse-à-Beaufils, à Percé, aux premières heures de la journée samedi.

Photo : Radio-Canada / Jean-Francois Deschênes

Place à la fête

Des centaines de personnes se sont rassemblées à L'Anse-à-Beaufils, samedi matin, pour assister à la bénédiction des homardiers et à leur départ dès les premières lueurs du jour.

Des curieux, de dos, admirent le lever du soleil et, au large, les premiers homardiers à prendre la mer.

Le départ des homardiers attire de nombreux curieux à Percé chaque année, heureux d'assister aux festivités du début de la saison.

Photo : Radio-Canada / Jean-Francois Deschênes

C'est impressionnant, vraiment! C'est magnifique! C'est même émouvant. J'avais les yeux pleins d'eau quand tous les bateaux sont partis, témoigne Kathy Contant. Cette dame était présente lors de cet événement traditionnel avec sa fille.

Cette dernière, Maëly Grenier, a également souligné la beauté du moment, impressionnée par tous les bateaux qui partaient, qui allaient vite.

Prix encore inconnu

Si les différents intervenants s'attendent déjà à des prises exceptionnelles en ce qui concerne la quantité, le prix versé aux pêcheurs demeure toujours inconnu, comme c'est le cas à chaque début de saison.

C'est assez difficile de le savoir au moment où on se parle parce qu’on n’a pas de prix encore de fixé pour la saison, précise O'Neil Cloutier. Il estime néanmoins que les pêcheurs pourraient probablement mettre la main sur le même prix moyen qu'en 2023, soit environ 7,60 $ la livre, ce qu'il juge bon.

Un bac est rempli de gros homards.

Les Gaspésiens pourront mettre sur leurs tables le homard capturé en région dès dimanche. Les gourmands des grands centres devront néanmoins patienter un peu avant de pouvoir en déguster. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Le début des activités des homardiers gaspésiens, qui devait avoir lieu la semaine dernière, a été retardé d'une semaine puisque quatre ports de la région devaient préalablement faire l'objet d'un dragage.

D'autres pêcheurs mettront également leurs cages à l'eau dans d'autres zones au cours des prochains jours. Ce sera notamment le cas le 4 mai pour les homardiers madelinots de la zone 22.

D'après le reportage de Jean-François Deschênes

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Chargement en cours

Infolettre ICI Gaspésie

Une fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité régionale.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre d’ICI Gaspésie.