De nombreuses communautés autochtones demeurent sans accès à l'eau potable encore aujourd'hui en 2024. L' eau est au cœur de la culture, des diverses pratiques et cérémonies spirituelles autochtones. Leurs enseignements leur apprennent à respecter l'eau, les lacs, les rivières, et en prendre soin. Sur les 3000 réserves autochtones au Canada, 635 sont habitées et nombreuses n'ont pas d'accès routiers, d'infrastructures, selon l'avocat spécialisé en droit autochtones, Nadir André.
« Dans certaines communautés, il n’y a même pas le système d'aqueduc pour amener l'eau vers les maisons et vous seriez surpris de savoir le nombre de communautés dans lesquelles les gens doivent aller à la rivière, au lac, ou à un endroit commun pour aller chercher l'eau qui est nécessaire pour se laver, laver le linge, se nourrir. »
Après avoir étudié à Sudbury, les jeunes veulent retourner servir leurs communautés même si les enjeux liés aux infrastructures et aux ressources naturelles demeurent complexes.
« J’en reviens jamais du fait que l’on a toute sorte d'industries qui extraient des minéraux du sol, qui fait de la foresterie, qui prennent de l’eau du sol, alors les Canadiens on a aucun problème, et des compagnies privés, à sortir ces ressources-là du sol, mais on a beaucoup de difficulté à faire des fonds spécifiques pour développer économiquement et d’un point de vue de santé publique ces communautés. Pour moi, c’est un projet de colonisation qui continue. »
Dans cette incursion au cœur de la symbolique et de la problématique de l’eau, les experts partagent leurs craintes, notamment d'un exode des réserves à travers le pays, de voir disparaître la langue, le mode de vie des peuples autochtones, et livrent leurs espoirs quant à l’avenir des jeunes en plus des solutions à prioriser.