1. Accueil
  2. Économie
  3. Industrie pétrolière

Cinq chiffres pour mieux comprendre Trans Mountain

Des canalisations installées côte à côte sur le site de Trans Mountain, près d'Edmonton.

Des canalisations de Trans Mountain près d'Edmonton

Photo : La Presse canadienne / Jonathan Hayward

Julien Latraverse

La saga du pipeline Trans Mountain tire à sa fin (pour le moment). Voici quelques chiffres pour mieux comprendre le projet et son ampleur.


992 kilomètres

C’est la longueur en kilomètres de cet agrandissement de Trans Mountain. Le tracé suit en parallèle le pipeline déjà existant de Trans Mountain, et relie Edmonton, en Alberta, à Burnaby, en Colombie-Britannique.

Le réseau a pour but de faciliter l’accès entre les pétrolières canadiennes et des marchés asiatiques et de la côte ouest des États-Unis.

Carte du tracé du projet d'expansion de l'oléoduc Trans Mountain, partant d'Edmonton jusqu'à Burnaby.

Tracé du projet d'expansion de l'oléoduc Trans Mountain

Photo : Radio-Canada


890 000 barils

Une fois en pleine activité, Trans Mountain pourra acheminer 890 000 barils de pétrole brut par jour, soit l’équivalent de 55 piscines olympiques.

Avec ce nouveau pipeline, Trans Mountain va presque tripler sa capacité de livraison initiale de 300 000 barils de pétrole.


12 ans

Le parcours de Trans Mountain a été sinueux, un peu à l’image de son tracé. En tout, le projet a mis 12 ans à se concrétiser. C’est initialement l'entreprise Kinder Morgan, alors propriétaire de Trans Mountain, qui a présenté sa proposition de doubler l'oléoduc en 2012.

La pétrolière américaine espérait une approbation dans les 15 mois suivants de la Régie de l’énergie du Canada (à ce moment l’Office national de l’énergie) en vue de rendre opérationnel l'agrandissement de son pipeline vers la fin de l’année 2017 (nouvelle fenêtre).

Des manifestants le long d'une rue.

Des dirigeants autochtones marchaient avec des milliers de personnes pour s'opposer à l'expansion du pipeline Trans Mountain à Burnaby, en Colombie-Britannique, en mars 2018.

Photo : La Presse canadienne / Darryl Dyck

Une levée de boucliers importante, notamment en Colombie-Britannique (nouvelle fenêtre), a compliqué le calendrier initial de Kinder Morgan.

Même une fois racheté par le gouvernement fédéral de Justin Trudeau, en 2018, Trans Mountain s’est buté à de nombreuses complications (nouvelle fenêtre).

La première pelletée de terre du projet a eu lieu en 2019, et la société d’État estimait la fin de la construction mécanique au cours du troisième trimestre de 2023 pour une mise en service au premier trimestre de 2024.

Cet échéancier était impératif pour Trans Mountain : chaque mois de retard représenterait environ 400 millions de dollars de pertes pour la société d’État.


34 milliards de dollars

La facture de la construction du projet était évaluée, en 2013, à 5,4 milliards de dollars par Kinder Morgan. L’addition a vite gonflé au fil du temps : en 2017, Kinder Morgan avait revu son estimation à la hausse, à 7,4 milliards de dollars.

C’est une fois que le gouvernement fédéral s’est porté acquéreur du projet que les coûts ont explosé de plus du quadruple de la dernière prévision de Kinder Morgan, pour une facture totale évaluée à plus de 34 milliards dollars (nouvelle fenêtre).


156 conditions

Trans Mountain est assujettie à 156 conditions (nouvelle fenêtre). Ces dernières varient selon les thèmes de la sécurité, de l’environnement et de l’intégrité, et certaines s’appliquent en fonction du cycle de vie du projet.

La Régie de l’énergie du Canada soulignait l’importance de ces conditions pour l’approbation du projet par Ottawa.

À ces conditions s’ajoutent 16 recommandations. Celles-ci ont été proposées à la suite d’une décision de la Cour d’appel fédérale, (nouvelle fenêtre) qui a renvoyé le gouvernement fédéral à la case départ pour corriger ses vices en invalidant la première autorisation du projet.

Le tribunal avait évalué que la Régie de l’énergie du Canada n’avait pas suffisamment consulté les communautés autochtones touchées par le projet.

La Cour d’appel fédérale avait aussi déterminé que la Régie de l’énergie du Canada avait commis une erreur cruciale en omettant les effets possibles de la circulation des navires liés à l’activité de Trans Mountain sur l'environnement et sur la population vulnérable d’épaulards dans la région (nouvelle fenêtre).

Julien Latraverse

À la une