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Visages de la série






































Lise Bastien

Lise Bastien

Lise Bastien, de la nation wendat, est la dynamique directrice générale du Conseil en Éducation des Premières Nations, association qu'elle a mise sur pied à la demande des communautés, il y a plus de 25 ans et, qui se porte à la défense des intérêts des Premières Nations en éducation. Le contrôle des enseignements porteurs de l'héritage des Premières Nations est la voie vers la réussite scolaire des générations actuelles et futures.

Elle a joué un rôle important dans une récente réalisation majeure, soit la mise sur pied d'un collège qui offre un programme qui fait rayonner la savoir ancestral et contemporain des Premières Nations, l’Institution Kiuna.

Robert-Falcon Ouellette

Robert-Falcon Ouellette est le directeur des programmes autochtones (Aboriginal Focus Programs) à l’Université du Manitoba. Il est bachelier en musique et il détient deux maîtrises en musique et éducation ainsi qu’un doctorat. Sa thèse portait sur l’évaluation des programmes autochtones dans une perspective Crie/Métis à travers les connaissances autochtones.

Il a acquis une expérience intensive en administration pendant ses 15 années de travail dans diverses unités de l’armée canadienne : combat, médecine et organisations musicales militaires. Il a été musicien professionnel avec La Musique du Royal 22e Régiment pendant plusieurs années.

Pendant les cinq dernières années, il a travaillé comme musicien avec le groupe de musique « gypsy » Fanfamiente della Strada de la Ville de Québec.

Robert–Falcon Ouellette est un Cri de Red Pheasant First Nation en Saskatchewan, il a été élevé en Alberta. Il est marié et père de quatre « enfants/windigo ».

Robert-Falcon Ouellette apparaît dans l’épisode Autochtones en ville de 8e Feu en français.

http://www.umanitoba.ca/extended/afp/

http://www.strada.ca/pages/la-fanfarniente/fanfarniente-della-strada.php

John Lagimodiere

John Lagimodiere est Métis. Il est consultant et propriétaire de l’entreprise de services-conseils ACS Aboriginal Consulting Services à Saskatoon, en Saskatchewan.  Entre autres activités, il offre un atelier « Autochtone 101 » aux entreprises qui veulent engager, maintenir et construire des relations avec les Autochtones.

« Quand je l’analyse, c’est juste pour dire la vérité aux gens. Il y a tellement de mythes et d’idées fausses sur les Autochtones au Canada que c’en est ridicule... Si nous gardons encore ces vieilles idées selon lesquelles les Indiens et les Métis sont un fardeau pour la société, qu’ils ont tout gratuitement, nous ne faisons que régresser, c’est ça? Donc, les gens doivent comprendre ce qu’est, concrètement, la réalité de vivre en tant que Métis en Saskatchewan au Canada, ou en tant qu’Indien statué en Saskatchewan, parce qu’avec toutes ces frustrations envers les droits que les  Autochtones ont obtenus, nous en avons des problèmes! Donc je sors et je vais parler aux gens de ce qu’on vit réellement. »

John est aussi éditeur et rédacteur en chef d’Eagle Feather News, un journal mensuel consacré aux Autochtones en Saskatchewan.

Liens

Eagle Feather News

Harry FlahertyEntrepreneur et leader inuit

S’il est vrai que les Inuits sont un magnifique exemple de résilience, alors Harry Flaherty en est un symbole.

Son histoire personnelle est liée à l'un des plus sombres épisodes de l’histoire canadienne : le déplacement, dans les années 1950, de plusieurs dizaines de familles inuites  dans l’Extrême Nord, attirées par la promesse d’une vie meilleure sur un territoire plus vaste. L’intention du gouvernement canadien était en fait d’assurer une présence canadienne dans des îles inhabitées. Littéralement abandonnées à leur sort, sans abris convenables et sans vivres, ces familles ont été décimées par la faim, la maladie et le désespoir.

La mère d'Harry Flaherty faisait partie de ceux qui ont survécu. Harry est lui-même né à Grise Fiord.

Plus de 50 ans plus tard, Harry est devenu l'un des grands leaders du Nunavut. Il est président de la Qikiqtaaluk Corporation, une société de développement économique de la région de Baffin.

Harry Flaherty sait que le développement économique est crucial si le Nunavut  veut progresser. Il s’inquiète du chômage des jeunes : « On se vante d’avoir un bon taux de diplomation, mais on ne sait pas quoi faire de tous ces diplômés. Ils terminent leurs études et sont laissés à eux-mêmes. »

Il croit aussi que le développement ne doit pas dépendre du seul gouvernement : « La plupart des gens ici comptent sur le gouvernement, mais il faut que le secteur privé fasse sa part. »

Jessica YeeFéministe autochtone et militante pour les jeunes

Jessica Yee est une Mohawk d'Akwesasne. Elle se décrit comme une Autochtone multiraciale, hip-hop, féministe et militante pour la liberté et les droits de la procréation. Elle est la fondatrice et la directrice du Native Youth Sexual Health Network (Réseau pour la santé sexuelle des jeunes Autochtones).

Jessica Yee est présidente du Conseil national autochtone de la jeunesse au Réseau canadien autochtone du sida, ainsi qu'au International Indigenous Working Group on HIV/AIDS (Groupe de travail international autochtone sur le VIH/sida). Elle se déplace partout au Canada et aux États-Unis, où elle met en place des programmes reliés à la santé sexuelle, les droits des Autochtones, les droits des femmes, les droits des bispirituels et des homosexuels (LGBTQ) et l'autonomisation des jeunes.

Elle est établie à Toronto et dans la réserve Oneida dans le Wisconsin.

Dans notre documentaire, elle part à Kuujjuaq, au Nunavik, pour aider les jeunes Inuits à animer des ateliers culturels et à trouver des moyens d’exprimer ce qu’ils ressentent.

Pakesso MukashMusicien  et activiste cri

Pakesso Mukash est guitariste, membre du groupe CerAmony avec le chanteur Matthew Iserhoff. Ils sont tous deux Cris. En 2011, leur album éponyme a reçu le prix Juno du meilleur album autochtone de l’année.

Pakesso Mukash est d’origine mixte, il est Cri et Abenaki, mais il se considère d’abord comme Cri. Il est né à Whapmagoostui, dans la région de la Baie-James.

Par sa musique, le fils du grand chef Matthew Mukash et de Danielle O’Bomsawin Mukash veut être un ambassadeur des Cris dans le monde. À sa manière, Pakesso marche sur les traces de son père. Il dénonce le Plan Nord du gouvernement québécois, qui menace l’intégrité des territoires cris.

Questionné sur les paroles de la chanson First Son, qui a eu un succès instantané chez les jeunes, il rappelle les combats menés par les Cris pour la protection de leur mode de vie traditionnel, de la culture et de la langue. «  J’ai le sentiment au plus profond de moi que je dois être prêt à combattre pour la prochaine génération. »

Le groupe CerAmony a aussi reçu le prix du meilleur auteur-compositeur aux Canadian Aboriginal Music Awards. Leur premier album, mélange de rap, de reggae et de rock, est sorti à l’automne 2011.

Site Internet du Groupe CerAmony  

Dr Stanley Vollant

Pour le Dr Stanley Vollant, il est minuit moins une dans les communautés autochtones. Les problèmes d’obésité, de diabète, mais surtout le décrochage scolaire et la perte d’espoir chez les jeunes doivent être contrés. C'est pourquoi cet oncologue de Pessamit (Betsiamites), une communauté de la nation innue sur la Côte-Nord au Québec, est passé à l’action. En hiver comme à l’automne, il marche 4000 kilomètres du Labrador à la baie James dans les territoires austères et reculés, jusque chez les Atikameks et les Algonquins, pour inciter les jeunes à se dépasser. Innu Meskhenu, c’est un véritable Compostelle innu, un projet ambitieux et mobilisateur.

Stanley Vollant n’a jamais décroché de l’école, même s’il a connu de nombreuses embûches personnelles depuis son jeune âge : pauvreté, déracinement, racisme. Cette flamme, sa passion pour la guérison, il affirme les tenir de ses grands-parents qui l’ont élevé une partie de sa vie en forêt dans son Nitassinan natal (« notre territoire » en langue innue). Mais le projet Innu Meshkenu lui vient d’une vision, d’un rêve qu’il a eu alors qu’il marchait lui-même sur le chemin de Compostelle, en Espagne. Avec peu de moyens, mais beaucoup de détermination, il a commencé sa marche en octobre 2010, sur la Côte-Nord, au Québec, pour porter un message et transmettre sa passion de la vie saine. « Ne vous découragez jamais. Vous rêvez de devenir pilote d’avion, vous serez pilote. Vous pouvez réussir. Si vous rêvez de devenir médecin, vous serez médecin. »

Il a fait ses études à la Faculté de médecine de l'Université de Montréal. Il a entre autres assumé les fonctions de trésorier et de vice-président de l’Association médicale du Québec. En 2001, il devient le premier président autochtone d’une association médicale en Amérique du Nord. Stanley Vollant est nommé « Personnage modèle autochtone » par le gouverneur général du Canada. Durant l’été, depuis quelques années, il organise des camps d’initiation à la médecine pour les jeunes Autochtones avec l’Université du Québec à Chicoutimi. Il pratique la médecine à la clinique médicale de Pessamit et agit à titre de coordonnateur de la santé des Premières Nations au sein de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal.

http://www.innu-meshkenu.com/

https://www.facebook.com/#!/groups/155018561192638/

Michèle Taina AudettePrésidente, Femmes autochtones du Québec

Fille de militante, militante… peut-être mère de future militante.

Michèle Taina Audette lutte contre la discrimination envers les Autochtones, et plus particulièrement contre celle dont sont victimes les femmes autochtones.

Elle poursuit en fait le combat engagé par sa mère Evelyne St-Onge dans les années 70.  Car, malgré les changements obtenus par ces militantes de la première heure,  la Loi sur les Indiens pénalise toujours les femmes  mariées à des non-Autochtones. En 2010, Michèle a organisé la marche Amun (du nom de son premier fils) de Wendake à Ottawa.

Michèle Taina Audette est née à Maliotenam, sur la Côte-Nord, d’un père montréalais et d’une mère innue, cofondatrice de Femmes autochtones du Québec.

À vingt ans, elle commence à militer à FAQ… et en devient la présidente quelques années plus tard. Après avoir accompli un premier mandat à ce poste, elle  est nommée sous-ministre associée au Secrétariat à la condition féminine. Elle est réélue présidente de Femmes autochtones en 2010.

Michèle voudrait voir disparaître la Loi sur les Indiens, « une loi passéiste, désuète, discriminatoire, qui  me reconnaît comme une enfant de 17 ans », mais elle veut aussi que les droits des peuples autochtones soient reconnus et leur identité, protégée.

Un jour, peut-être, Autochtones et non-Autochtones traiteront d’égal à égal. « On parle comme vous, on s'habille comme vous, on mange comme vous. Comment se fait-il qu’il y a ce grand mur qui nous sépare ? »

http://www.faq-qnw.org/

Lieu : Wendake, Québec

In English : Quebec Native Women Inc.

Diom Roméo Saganash

Diom Roméo Saganash a consacré plus de vingt ans de sa vie à défendre les droits de la nation crie de la Baie-James au Québec, luttant souvent contre les politiques de développement des gouvernements fédéral et provincial. Depuis le printemps 2011, il est le député fédéral de la circonscription Abitibi – Baie-James – Nunavik – Eeyou, au Québec, sous la bannière du Nouveau Parti démocratique.

On peut penser que son choix de se lancer en politique fédéral constitue un virage radical. Mais comme critique en matière de développement des ressources naturelles, il affirme poursuivre ce qu’il a commencé en travaillant au Grand Conseil des Cris : « Il faut que le lien avec le territoire des nations autochtones soit à ce point sacré, que ce soit la base de ton action politique. »  Roméo Saganash est reconnu pour son travail auprès des Nations unies. C’est un des bâtisseurs autochtones au pays. Il a écrit la Déclaration des droits des peuples autochtones de l’ONU, en collaboration avec des spécialistes autochtones du monde entier.

Il est Cri de la communauté de Waswanipi. Né en 1962 en forêt, il a été enlevé très jeune à ses parents pour être éduqué dans un pensionnat autochtone, à La Tuque. Malgré le choc vécu durant l’enfance et l’assimilation qu’il a subie, Roméo Saganash décide de prendre le meilleur de ce qu’il a reçu. Il est le premier diplômé d'origine crie à obtenir un baccalauréat en droit au Canada, en 1989. Il devient vice-grand chef au Grand Conseil des Cris de la Baie-James du Québec de 1990 à 1993, et il occupe divers postes au sein de l’administration régionale crie. Il a été directeur du Grand Conseil des Cris durant plus de 10 ans.

En 2003, il a reçu un prix de reconnaissance de l’Université du Québec à Montréal pour avoir joué un rôle majeur dans les négociations de l'entente historique, la paix des braves, signée le 7 février 2002 entre le gouvernement du Québec et le Grand Conseil des Cris.

En septembre 2011, il s’est présenté à la succession du regretté chef du NPD, Jack Layton.

Élisapie IsaacChanteuse pop, auteure-compositrice-interprète et cinéaste

« Pour éviter de se perdre, il faut toujours regarder d’où l’on vient. » Cette phrase de son grand-père, Elisapie Isaac la porte en elle comme une boussole, qui la guide dans son périple entre le Nunavik, le Québec et les États-Unis, partout où l’amène sa carrière musicale.

Elisapie est née  à Salluit, au Nunavik, d’une mère inuite et d’un père terre-neuvien, et y a été élevée par une famille adoptive, dans la culture inuite.

Elle est descendue au Sud en 1999, pour poursuivre des études en communication et, plus tard, devenir auteure-compositrice-interprète.  D’abord au sein du duo Taima, puis en solo. Son premier album, There will be stars, est paru en 2009. Elle y chante surtout en Inuktitut, mais également en anglais et en français. Elle en a interprété les chansons jusqu’à New York et à Hollywood.

Mais comme son grand-père le lui a enseigné, Elisapie n’oublie jamais d’où elle vient. En 2003, elle réalise un documentaire personnel sur ses racines inuites, qui remportera le prix Rigoberta Menchu, au Festival Présence autochtone. Si le temps le permet trace le portrait contrasté d’un Nunavik entre tradition et modernité, où les jeunes s’abreuvent de culture du Sud pendant que les aînés rêvent du temps d’avant la sédentarité, où les Inuits arpentaient librement la toundra.

Et la musique d’Elisapie reflète cette dualité : « Les Inuits, on n'a pas peur de mélanger des choses. On a une culture très éclectique. Pas une culture qui nous restreint, mais plutôt une culture en transition. »

Le Nunavik a subi de durs chocs culturels et il en porte encore les traces, mais Elisapie a confiance en l’avenir. Surtout grâce aux jeunes qu’elle connaît bien, auprès de qui elle a travaillé comme conseillère dans les écoles avant d’aller vivre au Sud : « Les jeunes ne veulent pas répéter ce qui a été fait avant  eux. Ils ont beaucoup plus confiance aussi en eux, ils n’ont pas l'impression qu'ils sont en dessous des Blancs. Ils ont vraiment l'impression qu'ils peuvent faire la différence. »

Liens externes pour Élisapie: 3 videos, Musique

Son documentaire très personnel: Si le temps le permet, ONF

Lieu : Kuujjuaq, Nunavik

Winnipeg’s Most

Winnipeg’s Most est un trio hip-hop composé de Jon-C, Charlie Fettah et Brooklyn.

Leur premier vidéoclip, All That I Know, a généré plus d’un demi-million de visites sur YouTube. 

Leur premier album, Winnipeg’s Most, a été fort bien accueilli. Il a été réalisé par Stomp et Jay Mak, de RezOfficial Music, connus pour leur mise en nomination aux prix Juno.   

Cet album leur a permis de remporter un prix aux Aboriginal People's Choice Music Award.

Bien qu’ils aient acquis aujourd’hui une certaine renommée, les trois jeunes hommes n’oublient pas qu’ils sont issus des rues les plus dures de Winnipeg. Leurs expériences vécues se reflètent dans les paroles de leurs chansons. Brooklyn explique l’importance de la musique dans sa vie : « Sans la musique, je serais mort ou en prison pour la vie ». 

Jon-C et Brooklyn sont tous deux Autochtones. (Brooklyn dit de Charlie Fettah qu’il est « tellement blanc qu’il en est rose. »

Même si leur musique n’aborde pas la question du racisme, Jon-C et Brooklyn l’ont vécu. Jusqu’à tout récemment, ils disent qu’ils n’avaient pas réalisé les répercussions à long terme de la colonisation sur leur peuple.  

Pendant la production de cette série, ils ont été présentés à deux aînés qui leur ont parlé de leur vie dans les pensionnats et des conséquences que cela avait eues sur les générations qui ont suivi. 

Ils ont lancé leur deuxième album en juin 2011.

Winnipeg's Most est en spectacle un peu partout au Canada.

Liens

http://aboriginalpeopleschoice.com/artists/winnipegs-most/
http://radio3.cbc.ca/#/bands/Winnipegs-Most

 

Lucinda Phillips

Lucinda Phillips est la chef de la première nation Lil’wat près de Whistler, en Colombie-Britannique. 

Pendant des années, elle et sa communauté ont dû subir des empiétements de toutes parts sur leurs territoires ancestraux ... en n'étant pratiquement pas consultés ni dédommagés.

Mais cette période est presque terminée.  Le territoire ancestral de son peuple a été reconnu sur la scène internationale pour la première fois aux Jeux olympiques de 2010. Depuis, sa bande y exerce ses droits et y conclut des affaires profitables. 

« Oui, c'est possible. C'est possible que des parties qui ont d'importantes différences surmontent ces différences et s'unissent. Et, ce que les gens espèrent, c'est qu'il est possible de bâtir ensemble une relation complètement différente. C'est un partenariat, et ce qui doit être accompli à l'avenir sera fait conjointement et ensemble », a-t-elle dit.

Teharihulen Michel Savard

Teharihulen Michel Savard est un wendat de Wendake, au Québec. Il est un artiste multidisciplinaire qui maîtrise de nombreuses techniques traditionnelles. Il est diplômé en bijouterie-joaillerie du Centre Maurice-Barbeau. On trouve plusieurs de ses oeuvres exposées à l’Hôtel des Premières Nations de Wendake.

Michel Savard est également musicien. Il est un des pionniers qui a fait redécouvrir les chants traditionnels huron-wendat. Il est actuellement responsable des collections au Musée huron-wendat à Wendake.

C’est lui qui tire sur la Loi sur les Indiens au début de l’épisode À la croisée des chemins de 8e feu. Son geste a mené à la conception de l’exposition La loi sur les Indiens revisitée, produite par le Musée huron-wendat, à laquelle il a participé avec sept autres artistes autochtones du Canada.

Teharihulen Michel Savard vit et assume pleinement sa culture. « Tirer un coup de fusil dedans (la loi), c’était l’idée de créer quelque chose, de montrer la blessure qu’on a subie, tous les peuples autochtones… Je pense que chaque nation autochtone sur la planète a vécu des traumatismes, des préjudices. », dit-il dans la série. « C’est pas la blessure qui est importante de la loi. C’est le coquillage, les perles de wampum, qui ressortent de la blessure. C’est nos traditions, c’est notre voix, c’est notre manière de faire qui ressort de ce carcan-là qui est la loi sur les indiens. »

Howie Miller

Howie Miller est un comédien/humoriste qui vit à Edmonton et qui parcourt le monde pour présenter ses spectacles. Il a participé à quelques émissions de télévision de la chaîne APTN telles que  Comedy Now Presents Howie Miller et Caution: May Contain Nuts.

Howie Miller est né dans une réserve crie en Alberta. Il a toutefois été adopté par une famille blanche quand il était encore bébé et a grandi en sachant peu de choses de son héritage culturel autochtone. Il a son propre point de vue sur « la relation » entre les Autochtones et les non-Autochtones. C’est d’ailleurs un sujet qu’il aborde souvent dans ses « sketches ».

« Je crois que certains comédiens, marqués par l’agressivité dans laquelle ils ont grandi, essaient de trouver un moyen thérapeutique de l’évacuer. Et je dirais que 98 % à 99 % des comédiens que je connais ont eu un quelconque problème...  quand ils étaient jeunes, qui les a amenés à cela aujourd’hui. Et c’est la même chose pour moi. Vous savez, il y a ce… ce besoin de le faire sortir de ma poitrine. Et si nous en rions tous, cela veut dire que nous apprécions tous la même chose. Je pense que c’est pour cela que je le fais », dit-il.

Howie a épousé son amour de l’école secondaire, Jen. Ils ont quatre fils, dont l’acteur Tyson Houseman.

John Borrows

John Borrows est un Anishinabe membre de la première nation des Chippewas de Nawash de la baie Georgienne, en Ontario.

Au milieu du 19e siècle, ses ancêtres ont signé un traité avec la Couronne, pensant que de vastes étendues de terres du sud de l’Ontario seraient gardées en fiducie pour leurs descendants. Cela n’a pas été fait; et si Borrows s’est intéressé au droit, c’est en partie à cause de ce qui est arrivé à sa famille.

Aujourd’hui, John Borrows est un professeur de droit internationalement reconnu à l’Université de Victoria, et l’un des meilleurs spécialistes du monde en droit autochtone.  Il s’est spécialisé dans les droits des autochtones, les traités et les revendications territoriales, et dans le droit constitutionnel comparé.  John Borrows est un ardent défenseur du fait d’incorporer les concepts autochtones dans la pratique du droit au Canada. De nombreux prix nationaux et internationaux lui ont été décernés pour sa recherche. Canada’s Indigenous Constitution est son livre le plus récent.

« Le Canada n’a pas été constitué uniquement à partir du droit britannique. C’est un mélange de droit britannique et de droit des peuples autochtones. Et en mettant ces deux sources en commun, avec les ceintures wampums et avec l’accord, nous avons les fondements de notre pays, fondé sur la paix, l’amitié et le respect. C’est une histoire que, je pense, nous voudrions célébrer », dit Borrows.

John Borrows apparaît dans la version anglaise de l’épisode 2 de la série 8e feu.

L'honorable juge Murray Sinclair

Le juge Murray Sinclair est le président de la Commission de vérité et réconciliation, qui parcourt le pays pour recueillir les récits d'anciens résidents des pensionnats.

Les témoignages seront recueillis en tant qu'archives d'un triste chapitre de l'histoire des relations entre le Canada  et les Autochtones.

« Il n'y a pas une personne autochtone de ce pays qui n'ait pas été concernée par l'expérience des pensionnats. C'est aussi simple que ça. Quiconque au-dessus de 50 ans a probablement été élèvé dans un pensionnat, ou du moins a un proche parent qui l’a été », a dit le juge Sinclair au sujet des séquelles qu’ont laissées ces pensionnats.

Murray Sinclair a été nommé juge adjoint en chef de la Cour provinciale du Manitoba et 2001, et à la Cour du Banc de la Reine du Manitoba en 2001. Il a été le premier juge autochtone du Manitoba.

Il s'est vu décerner de nombreux prix communautaires, ainsi qu'un Prix national d'excellence décerné aux Autochtones.

Le juge Murray Sinclair intervient dans la version anglaise de l'épisode 2 de la série 8e feu.

L'entrevue complète avec le Juge Murray Sinclair est disponible dans la section Extras Vidéo du site de Radio-Canada.

Marie-Christine Gagnon et Nadir André

Marie-Christine Gagnon et Nadir André, un couple marié, sont deux avocats ayant un cabinet à Wendake, près de la ville de Québec. Ils travaillent avec BCF, une firme d’avocat québécoise de taille moyenne, et se consacrent en ce moment aux transactions d’affaires qui profitent aux communautés autochtones.

Nadir André  est un membre d’adoption de la nation innue de Matimekush-Lac John. Il a également enseigné le droit autochtone à l’Université d’Ottawa.

Marie-Christine Gagnon est une Innue de Betsiamites (Pessamit) de la côte nord du Saint-Laurent.

Marie-Christine Gagnon  et Nadir André se sont engagés activement à créer des ententes sur les impacts et les avantages (IBA) dans les communautés éloignées du Québec, dans le but de générer des revenus en rendant leurs ressources accessibles aux entreprises. Cela fait partie du nouveau programme majeur de développement du gouvernement du Québec, appelé Plan Nord.

Les deux avocats se mobilisent pour leurs communautés autochtones et pour aider les communautés éloignées à améliorer leur niveau de vie.

« Si le gouvernement a un plan qui inclut les peuples autochtones, qui les respecte et qui respecte aussi leurs ressources, donc je pense que nous devons l’appuyer », dit Nadir André.

« Mais nous devons nous assurer que le gouvernement tienne vraiment sa parole, que ce ne sont pas des promesses en l’air, comme nous en avons tant eu par  le passé », dit-il.

Paul Martin

L’ancien premier ministre du Canada s’est beaucoup investi pendant des années pour tenter de rétablir les relations avec les Autochtones. Il a été l’architecte de l’accord de Kelowna, qui a été mis de côté, qui prévoyait d’investir 5 milliards de dollars sur 10 ans pour améliorer l’éducation, l’emploi, la santé et les conditions de vie des Autochtones. Il dirige maintenant un organisme de charité qui finance des initiatives pédagogiques pour les enfants autochtones.

Paul Martin soutient que le Canada a une obligation morale envers les Autochtones. Il défie les Canadiens de « connaître leur histoire. Et notre histoire n’est pas très belle sous cet angle ».

Il dit également qu’il y a un impératif économique pour rétablir les relations, puisque les Autochtones prennent les voies judiciaires pour avoir la mainmise sur les ressources naturelles.  Et enfin, il y a un impératif démographique parce que la population autochtone est celle qui croît le plus dans notre société.

Pour voir l’entrevue au complet, aller à la section Extras Vidéo du site de Radio-Canada.ca

Rayanne Charlie

Rayanne Charlie, qui est enseignante à Burns Lake, en Colombie-Britannique, a constaté beaucoup de changements dans les 10 dernières années.

Elle se rappelle comment c’était quand elle est arrivée en ville : « On avait l’impression que les Autochtones étaient d’un côté et les non-Autochtones de l’autre. On allait à un événement ou dans un restaurant, ou même pour aller danser…  tous les non-Autochtones étaient d’un côté et tous les Autochtones étaient de l’autre. C’était comme l’apartheid », se souvient-elle.

Mais Rayanne a bon espoir que les choses changent, et elle s’est engagée à contribuer à réunir les deux communautés.

Vanessa Peigan

Vanessa Peigan est membre de la première nation Pasqua, en Saskatchewan. À l’âge de 33 ans, malgré des conditions difficiles, elle a déjà vécu une vie extraordinaire. Elle a eu son premier enfant à l’âge de 16 ans, puis un autre à 17 ans. Elle avait abandonné l’école secondaire avec 6 enfants sur les bras quand elle a décidé de changer sa vie.

« J’étais fatiguée et malade d’être fatiguée et malade… de vivre une relation d’abus et de violence et de dépendre de l’aide sociale. Vous savez, aller à la banque alimentaire, déambuler, vous savez, avec mes enfants dans une poussette, en regardant les autres femmes qui étaient mères et qui avaient une voiture, qui avaient un travail, qui avaient reçu une éducation. », dit-elle.

 Cette année, Vanessa aura sa maîtrise en gestion des affaires de l’Université de Regina.  Sa grande famille révèle une tendance au Canada aujourd’hui. La croissance démographique des Autochtones est six fois supérieure à celle des non-Autochtones.  Durant la vie de ses enfants, les Autochtones formeront le tiers de la population de la Saskatchewan.

Kent MonkmanArtiste multidisciplinaire

Kent Monkman est un artiste en arts visuels qui utilise divers modes d’expression, notamment la peinture, le cinéma ou la vidéo, la danse et l’installation. Il a grandi à Winnipeg et, comme il s’intéressait beaucoup à l’art, il s’est mis à dessiner à longueur de temps et à parcourir toutes sortes de livres d’art. Il a pris conscience de son propre héritage culturel autochtone, de par sa famille étendue et en observant les deux mondes diamétralement opposés desquels il s’imprégnait.

L’oeuvre de Kent Monkman adulte est constamment inspirée de son passé autochtone, et les œuvres elles-mêmes traitent de l’impact du christianisme sur les peuples autochtones.

Il est membre de la bande de la rivière Fisher, dans le nord du Manitoba, et il est d’ascendance moskégone et anglo-irlandaise.

Les oeuvres de Kent Monkman ont été exposées partout au Canada, ainsi que dans des expositions internationales. Et son court-métrage primé ainsi que ses vidéos ont été montrés sur les écrans de plusieurs festivals nationaux et internationaux. Son œuvre est représentée dans plusieurs collections publiques, dont le Musée des beaux-arts du Canada, le Musée des beaux-arts de l’Ontario et le Musée des beaux-arts de Montréal.

Kent retourne à Winnipeg plusieurs fois par an, mais il réside et travaille à Toronto.

Lieu : Toronto

Cindy BlackstockDéfenseur des droits des enfants autochtones

Alors qu’elle était enfant en région rurale en Colombie-Britannique, Cindy Blackstock avait très bien compris le message : « Il y a deux choses que vous ne vouliez pas être : un communiste (bien que je ne savais pas trop ce que cela voulait dire) ou un Indien. » 

Sa mère était d’origine européenne, son père était de la Première Nation Gitxsan. Quand elle mangeait au restaurant avec lui, elle remarquait que cela prenait plus de temps pour être servi que lorsqu’elle était avec sa mère.    

« Le monde était beaucoup moins accueillant quand vous étiez perçu comme Autochtone. Il y avait des limites à ce que vous pouviez faire dans la vie. En tant qu’enfant des Premières Nations, on ne s’attendait pas à ce que vous alliez au secondaire à cette époque, encore moins à l’université. »

Elle a choisi de défier ces faibles attentes.  

Aujourd’hui, elle est directrice générale des Services d’aide à l’enfance et à la famille des Premières Nations. Pendant plus de vingt ans, elle a été l’une des militantes les plus actives du pays pour l’égalité des droits des enfants des Premières Nations, particulièrement dans les réserves.

Son oeuvre a été officiellement reconnue et gratifiée de nombreux prix, dont un Prix d’excellence décerné aux Autochtones.

Liens en anglais :

http://www.naaf.ca/program/92

http://www.fncfcs.com/7-free-ways-to-make-a-difference

http://www.fncfcs.com/fnwitness

http://www.fncfcs.com/shannensdream/

http://sig.uwaterloo.ca/feature/cindy-blackstock-innovators-in-action-speaker-series

Dr Evan Tesla Adams Médecin militant pour des soins de santé égaux pour les autochtones

Le Dr Evan Tesla Adams est le médecin-conseil en santé autochtone de la Colombie-Britannique. Mais il est surtout connu pour un rôle tout à fait différent, celui de Thomas Builds-The-Fire dans le film Smoke Signals.

C’est un Salish du littoral de la Première Nation Sliammon près de Powell River, en Colombie-Britannique. Bien qu’il  travaille encore comme comédien, il consacre la majorité de son temps à surveiller la santé de plus de 200 000 Autochtones dans la province.

L’espérance de vie d’un homme autochtone de la Colombie-Britannique est de six ans de moins que celle d’un non-Autochtone moyen. Le taux de mortalité infantile est aussi très élevé.

Le quartier du centre-est de Vancouver compte la plus importante concentration d’Autochtones sans abri au Canada. Même si le Dr Adams recommande un meilleur accès aux médecins de famille et aux spécialistes, il prône également une approche holistique pour une meilleure santé.

« Le bien-être des gens est directement lié aux occasions qui s’offrent à eux, à leur capacité de déterminer leur avenir, à être traités avec égalité et équité, à accéder à la beauté, à une vie de famille, à l’amour et à un logement. »     

Liens pour Evan Adams en anglais:

http://www.health.gov.bc.ca/pho/adams.html

http://www.imdb.com/name/nm0010963/

http://www.nativenetworks.si.edu/eng/rose/adams_e.htm

http://yearofsciencebc.ca/stories-scientists-and-careers/featured-scientists/evan-adams/

Edith Cloutier Dirigeante communautaire, Val-D'or, Québec

Laver la vaisselle à l’âge de 15 ans au Centre d’amitié autochtone peut ne pas sembler être la meilleure voie pour aller loin. Pourtant, à 23 ans à peine, Edith Cloutier est devenue directrice générale du Centre d’amitié autochtone de Val-d'Or, au Québec.

C’est un poste qu’elle occupe encore aujourd’hui, en plus d’être présidente du Regroupement des centres d’amitié du Québec.

Edith, dont la mère est Algonquine abénaquise et le père Québécois, s’est largement distinguée par son travail, qui lui a notamment valu un des Prix nationaux d’excellence décernés aux Autochtones, dans la catégorie du service à la collectivité.

Les quelque 200 centres d’amitié autochtone du pays jouent un rôle essentiel dans les communautés autochtones.

Ils aident les nouveaux venus à s’adapter à la vie urbaine, ils leur offrent une grande variété d’activités culturelles et servent de lieu de rencontre pour les communautés non autochtones qui souhaitent connaître leurs voisins autochtones.

Edith croit fermement que les Autochtones qui vivent en milieu urbain ne doivent pas sacrifier leur identité culturelle :

« Malgré toutes les stratégies qui ont été mises en place pour nous assimiler, nous sommes encore là.  Je crois qu’il est possible d’être un Autochtone avec un pied dans le bois et un autre en ville, et de rester ce que nous sommes dans un monde moderne. »

Liens pour Edith Cloutier

Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or

http://www.rcaaq.info/en/the-movement-and-the-native-friendship-centres-of-quebec/val-dor-native-friendship-centre.html

http://caavd-vdnfc.ca/en/imprime_page.asp?ID=2201

http://www.ordre-national.gouv.qc.ca/membres/membre-en.asp?id=2208

http://faculty.marianopolis.edu/c.belanger/quebechistory/encyclopedia/ValdOr-QuebecHistory.htm

Steven Keewatin Sanderson Artiste autochtone (Cri), illustrateur, créateur de bandes dessinées et de personnages.

La première chose que l’on remarque en voyant Steven Keewatin Sanderson, c’est sa taille : il mesure 2,15 m (7 pieds). Ce n’est donc pas surprenant si, à 13 ans, l’un de ses héros favoris était l’Incroyable Hulk; il admirait également d’autres superhéros tels que Spiderman. Il aimait raconter des histoires avec des images. Et c’est en voyant un film d’animation japonais qu’il a compris qu’il voulait faire de la bande dessinée.

La première bande dessinée qu’il a écrite et illustrée, Darkness Calls, traitait du suicide des jeunes dans la communauté autochtone. Son inspiration était bien personnelle : « J’avais un jeune cousin qui était comme un petit frère pour moi. Un jour, il m’a appelé et m’a dit qu’il pensait se suicider. »

Steve Sanderson a aidé son cousin à survivre. Mais il a aussi pris conscience que le taux de suicide dans les communautés autochtones était considérablement plus élevé que dans le reste du Canada.

« Je pense qu’il n’y a pas un Autochtone qui n’a pas été directement touché par le suicide ou qui ne connaît pas quelqu’un qui l’a été. C’est le signal le plus alarmant de la souffrance d’un peuple. »     

Le fait que Darkness Calls soit une bande dessinée a permis de jeter un nouvel éclairage sur un sujet difficile. Steve a aussi créé d’autres bandes dessinées sur d’autres questions touchant la communauté autochtone, comme le diabète et la discrimination.   

Steven Keewatin Sanderson est un illustrateur et auteur de bandes dessinées cri originaire de la Saskatchewan.

Lieu : Vancouver

Liens (Anglais) :

http://www.culturalsurvival.org/publications/cultural-survival-quarterly/canada/comic-relief

“Rising above”: une histoire graphique

Nakuset Enfant de la rafle des années 1960 et défenseure des femmes autochtones sans abri

Lorsqu’elle était jeune, sa mère juive adoptive de Montréal lui répétait : « Ne dis à personne que tu es Autochtone. Dis que tu es Israélienne. »

Née dans une famille crie du Manitoba, Nakuset avoue avoir passé plusieurs années à lutter pour assumer sa véritable identité.  Aujourd’hui, elle est en paix avec le fait d’être une Indienne juive : « J’embrasse vraiment les deux mondes, je suis quasiment en immersion dans les deux à la fois. Je suis fière d’avoir ces deux cultures. »

Cela n’a pas toujours été le cas. Nakuset (son nom micmac,  qui veut dire « soleil » et qui lui a été donné par un aîné) est une enfant de la fameuse « rafle des années 1960 ».

Des années 1960 au milieu des années 1980, plus de 11 000 enfants des Premières Nations et des Métis ont été littéralement enlevés à leur famille et retirés de leur communauté, sans le consentement de leur famille, et ont été donnés en adoption.

La majorité de ces enfants ont été placées dans des familles non autochtones et ont grandi sans connaître leur propre culture.

« Je pense que ce sont les travailleurs sociaux qui ont dit aux parents qui avaient adopté ces enfants autochtones qu’il était préférable de ne pas les élever avec leur identité autochtone. »

Aujourd’hui, Nakuset est directrice générale du Foyer pour femmes autochtones de Montréal. De nombreuses clientes de ce refuge peinent encore à se remettre des blessures d’un passé douloureux que Nakuset partage avec elles.

En tant que mère elle-même, elle est déterminée à faire en sorte que ses enfants soient conscients de leur héritage culturel.

« Depuis qu’ils sont bébés, mes enfants vont à des  pow-wow et à tout événement culturel auquel j’assiste.  Ils n’auront pas à se demander s’ils sont Autochtones ou pas. Ils sauront qu’ils le sont.

Foyer pour femmes autochtones de Montréal :

http://www.nwsm.info/

Réseau pour la stratégie urbaine de la communauté autochtone de Montréal :

LOCATION : Montréal

Taiaiake AlfredProfesseur et militant

Taiaiake Alfred est un professeur, auteur et militant mohawk qui n’hésite pas à user de son franc-parler pour des enjeux allant de l’assimilation à la destruction des terres autochtones. 

Alors qu’il était adolescent à Kahnawake, au Québec, dans les années 1980, il s’est enrôlé dans les marines de l’armée américaine.

C’était une façon, dit-il, de satisfaire son désir d’aventures et d’explorer son héritage de guerrier mohawk. 

Quelques années plus tard, il a quitté l’armée pour aller faire un doctorat à l’Université Cornell. Aujourd'hui professeur en gouvernance autochtone à l’Université de Victoria, il se concentre sur les enjeux de la gouvernance traditionnelle et les pratiques traditionnelles liées au territoire. 

Il a fait ses études universitaires aux États-Unis au moment de la crise d’Oka. Cet événement allait lui donner ce qu’il considère comme étant la mission de sa vie.

« Cela m’a confirmé que je devais avoir comme unique but de communiquer avec la société non autochtone, de traduire nos connaissances et de combattre cette même société non autochtone par tous les moyens possibles afin de protéger nos terres, notre culture et nos droits. »      

Il a obtenu une chaire de recherche du Canada, en plus d’être lauréat d’un Prix national d’excellence décerné aux Autochtones.   

Liens pour Taiaiake Alfred :

http://web.uvic.ca/igov/index.php/faculty

http://taiaiake.posterous.com/

Lieu : Victoria

Leslie Varley

Leslie Varley milite activement depuis longtemps pour les soins de santé des Autochtones; militer fait probablement partie de ses gênes.

Leslie est la petite-nièce de l’ancien chef Frank Calder, qui a été le premier Amérindien membre d’un corps législatif canadien (1949) et le deuxième législateur autochtone après Louis Riel. (Frank Calder est également connu pour l’affaire Calder : un jugement de la Cour suprême de 1973 qui a fait jurisprudence, qui reconnaissait le droit des Autochtones au titre de propriété des terres ancestrales, même si les politiques gouvernementales prônaient le contraire).

Leslie Varley est directrice du programme de santé des Autochtones des services publics de santé de la Colombie-Britannique (PHSA), où elle supervise la conception et la mise en oeuvre de régimes de soins médicaux pour les Autochtones.

Elle est née d’un père Anglais et d’une mère Nisga’a qui a été forcée d’aller dans un pensionnat autochtone.

Leslie s’identifie fortement à la culture et aux traditions de sa mère. Et quand on lui demande si elle est optimiste quant aux relations entre les Autochtones et les non-Autochtones du Canada, elle répond : « Je suis optimiste la plupart du temps. Mais je dois admettre que, de temps en temps, j’aimerais que les gens me considèrent comme un être humain, et non pas comme une Indienne. »

Liens externes pour Leslie Varley

http://www.newfederation.org/Native_Leaders/Bios/Calder.htm

http://www.ammsa.com/content/frank-calder-chief-chiefs-remembered-tireless-fight-aboriginal-rights

http://www.phsa.ca/AgenciesAndServices/Services/AboriginalHealth/Services/default.htm

http://www.culturalcompetency.ca/health-authorities/provincial-health-services

http://www.nisgaalisims.ca/welcome

http://ainc-inac.gc.ca/eng/1100100016428

Nadya Kwandibens

Nadya Kwandibens est Anishinaabe et francophone de la première nation de Northwest Angle (réserve No 37), en Ontario.

Elle est établie à Toronto, et la plus grande partie de son travail porte sur l’identité des Autochtones établis en zones urbaines, notamment sa très populaire série de portraits photographiques, Concrete Indian.

« Je me souviens que mon père m’avait mentionné une fois ce surnom donné par les anciens aux Autochtones qui déménageaient vers la ville. Il m'a dit qu’ils les appelaient Concrete Indians (Indiens du béton). »

Nadya Kwandibens espère que sa photographie  contribueront à changer la façon dont les Autochtones sont perçus dans les médias.

« Si vous aviez vu comment les médias parlaient des Autochtones, ils donnaient toujours une impression négative. Et c’est ce qui m’a fait réfléchir : je pouvais faire quelque chose en tant qu’artiste. »

Clarence Louie

Clarence Louie est un Okanagan de la bande indienne Osoyoos, une communauté située dans la vallée de l’Okanagan, en Colombie-Britannique.

Personnage haut en couleur et qui ne mâche pas ses mots, Clarence Louie tient des propos souvent étonnants.  Il n’a pas peur de dire aux Autochtones de  « lâcher l’aide sociale et de se bouger le derrière ».

Clarence Louie est le chef de la bande indienne Osoyoos depuis 1985, presque sans interruption. Il a 24 ans lorsqu’il entame son premier mandat à ce poste au milieu des années 80. À cette époque, la pauvreté et les problèmes de chômage sont le quotidien des membres de sa communauté.  Mais Clarence Louie a un objectif en tête : sortir sa réserve du marasme. Et il a déjà sa petite idée pour y parvenir! Pour lui, la solution passe par le développement économique et la création d’emplois.

Vingt-cinq ans plus tard,  Clarence Louie a gagné son pari. Il a réussi à convaincre plusieurs entreprises de s’installer dans la réserve. Des centaines d’emplois ont été créés. Et il n’y pas que les membres de la communauté qui en bénéficient, des  non-Autochtones y travaillent aussi. La communauté d’Osoyoos est devenue synonyme de succès. Et c’est Clarence Louie qui est en grande partie responsable de cette réussite. Le chef Louie est même cité en exemple par nul autre que le premier ministre Stephen Harper et par le ministre Jim Flaherty.

Son action lui a valu plusieurs distinctions. En 2003, il a été cité par le magazine MacLean’s parmi les cinquante Canadiens à surveiller. En 2006, il a accédé à l’Ordre de la Colombie-Britannique (Order of British Columbia) pour ses réalisations. Il a été le premier Autochtone à recevoir le prix de l’Entrepreneur de l’année d’Ernst & Young, en 2008. En 2011, le Conseil canadien des affaires autochtones l’a intronisé au Temple de la renommée du monde des affaires autochtones. Il préside le Conseil national de développement économique des Autochtones depuis 2007.

Shannen Koostachin

Shannen Koostachin est une jeune Crie d’Attawapiskat, une communauté isolée située dans le nord de l’Ontario, près de la baie James.

Son implication pour que les jeunes Autochtones aient accès à une éducation de qualité et à des écoles convenables a fait d’elle un leader reconnu partout au Canada. Pourtant, Shannen n’avait que treize ans quand tout a commencé.

Sa campagne est inspirée de sa propre expérience. Shannen a passé tout son primaire à aller à l’école dans des bâtiments préfabriqués, des installations temporaires qui sont presque devenues permanentes au fil des ans.  Des installations où il fait froid l’hiver et où il n’y a ni bibliothèque ni  cour de récréation.

Mais qu’est-il arrivé à leur école? Voici un bref résumé de l’histoire. Dans les années 90, le terrain de l’école élémentaire d’Attawapiskat est contaminé par un déversement de mazout. En 2000, les autorités décident de fermer l’école parce que les risques pour la santé et la sécurité des enfants sont trop grands. En 2001, les enfants reprennent donc le chemin de l’école, dans des classes préfabriquées. Mais la communauté rêve déjà d’une belle école toute neuve.

En 2007, quand Chuck Strahl, le ministre des Affaires indiennes, annonce que le ministère revient sur sa décision de construire une nouvelle école pour Attawapiskat, Shannen et d’autres jeunes de la communauté décident de se rendre à Ottawa pour manifester leur désaccord et pour réclamer une nouvelle école.

Shannen décide d’utiliser le web pour informer le reste du monde de la situation vécue par les enfants de sa communauté. Et sa campagne fait boule de neige. Elle récolte l’appui de milliers de jeunes Canadiens et d’organisations comme des syndicats d’enseignants. Cette campagne est considérée comme le plus important mouvement pour les droits de l’enfant dirigé par des jeunes dans l’histoire du Canada.

En 2009, Shannen est en nomination pour l’obtention du Prix international de la paix pour les enfants, une récompense offerte par les lauréats du Nobel. Elle ne remporte par les honneurs, mais son action permet de dévoiler une réalité que bien peu de Canadiens connaissaient.

Le 1er juin 2010, Shannen meurt dans un accident de la route; elle avait quinze ans. Lors de ses funérailles, c’est un proche de la famille Koostachin, le député fédéral Charlie Angus, qui a prononcé l’éloge funèbre. Il a expliqué l’importance du vide laissé par Shannen avec ces mots : « Si Martin Luther King était mort durant son adolescence, le monde n’aurait jamais su l’ampleur de la perte ».

Le rêve de Shannen est toujours bien vivant dans le cœur de sa famille et de ses proches. Sa grande amie, Chelsea Edwards , a repris le flambeau et milite pour que ce rêve devienne réalité.  De son côté, le député Charlie Angus a déposé la motion « Shannen’s dream » à la Chambre de communes pour exiger qu’on mette fin au sous-financement en éducation dans les communautés autochtones, pour que l’écart entre l’éducation offerte aux enfants autochtones et celle reçue par les autres enfants canadiens soit comblé, une fois pour toutes.

Shannen a été une source d’inspiration pour des milliers d’enfants. Elle leur a répété qu’il ne fallait jamais baisser les bras et qu’il ne fallait pas avoir peur de parler haut et fort. Et, surtout, elle leur a martelé qu’il fallait qu’ils aillent à l’école pour réaliser leurs rêves.

En français : http://www.fncfcs.com/fr/shannensdream/about-shannen

Liens en anglais  : http://www.heartspeak.ca/Heartspeak/Heartspeak_About_Shannens_Dream.html

Mary Beth DoucetteL’étoile montante de Membertou

L’éducation, dit-on, est la voie de l’avenir pour les Autochtones. Mary Beth Doucette, une jeune Micmac originaire du Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse, incarne bien cet espoir. Après avoir étudié puis commencé sa carrière à Toronto, elle est revenue chez les siens, à Membertou, pour participer activement au développement de sa communauté.

Comme beaucoup de jeunes élevées hors réserve, elle a d’abord été coupée de ses racines autochtones. Elle habitait Sydney et ne connaissait pas vraiment Membertou. Aujourd’hui, elle fait partie de ceux qui croient en leur collectivité et qui se battent pour lui assurer un meilleur avenir.

Jusqu’à tout récemment, Membertou était une communauté sans ressources propres, apparemment condamnée au sous-développement. Mais un vigoureux coup de barre lui a permis de devenir en quelques années un modèle de développement économique autochtone. Un élément clé de ce succès a été le retour des jeunes diplômés comme Mary Beth.

 Mary Beth Doucette est aujourd’hui directrice, assurance de qualité et respect des normes ISO, au Conseil de bande de Membertou. Elle est aussi titulaire adjointe de la Chaire Purdy Crawford de l’Université du Cap-Breton, qui se spécialise dans la recherche sur le développement économique des collectivités autochtones

 

Samian Rappeur et « guerrier de la paix »

Poète, musicien et chanteur, Samian est un authentique ambassadeur de la culture et du combat des Autochtones pour leur identité.

Né de père québécois et de mère algonquine. Il a grandi dans la communauté de Pikogan, en Abitibi-Témiscamingue, mais aussi dans plusieurs villes du Québec.

Samian a fait ses débuts grâce au Wapikoni mobile, le studio d’enregistrement et de cinéma qui se promène au Québec pour permettre aux jeunes Autochtones de s’exprimer. Il en est le fier porte-parole.

Il sera révélé au grand public lors de son association avec Loco Locass pour la chanson La Paix des braves. Cette chansona été écrite comme un rappel du passé commun des Québécois et des Autochtones et un appel à leur rapprochement. « C'est un pont entre les deux cultures, entre la nation québécoise et les Premières Nations. »

Samian a tourné dans plusieurs pays et presque partout au Canada.  Il est parmi les sept Révélations Radio-Canada Musique 2010-2011.  Il a deux albums à son actif : Face à soi-même et Face à la musique. Ce dernier lui a valu le Félix du Meilleur album hip- hop de l’année 2011au gala de l’ADISQ.

Samian chante sa vie, son parcours difficile, sa quête d’identité et l’histoire des siens. Il a réappris sa langue maternelle perdue, l’algonquin, auprès de sa grand-mère (qui apparaît d’ailleurs dans le clip de La Paix des braves) et commence à l’intégrer dans ses textes.

Il est conscient d’être un modèle pour les jeunes Autochtones, qui ont besoin d’espoir et d’estime de soi. Il s’est fait le porte-parole de plusieurs causes sociales, environnementales et politiques. 

« Oui, je revendique pour les miens, mais si on sait lire entre les lignes, je revendique aussi pour les droits de l'être humain. Oui, y a une problématique chez les Premières Nations ici, mais, en même temps, je parle des droits humains, je parle des peuples opprimés, je parle de ceux qui n’ont pas de voix, tout simplement. »

Site officiel de Samian : http://www.samian.ca/

Site des Révélations de Radio-Canada  2010-2011 - Samian

Une bonne entrevue à Second Regard à Radio-Canada – 9 janvier 2011

Armand MacKenzie

Armand MacKenzie est un juriste de la nation innue au Québec. Il est né dans son territoire traditionnel, au Labrador, où il a appris à chasser et à trapper auprès de ses parents et grands-parents. Il a fait des études de droit et est devenu avocat.

En œuvrant dans le milieu politique et juridique au Labrador et au Québec, il a été témoin de l’extinction des droits des Innus sur le territoire, sur les ressources naturelles et sur leur mode de vie. C’est ce qui l’a amené à lutter pour le droit à l’autodétermination des Innus à l'échelle internationale pendant plus de 15 ans et à représenter le Conseil des Innus du Nitassinan auprès des Nations unies et de l’UNESCO. Durant cette période, Armand McKenzie a aussi participé à la rédaction de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones avec des centaines d’autres dirigeants des premiers peuples du monde entier.

Il est maintenant consultant et négociateur pour des communautés autochtones du Québec.

Université des Premières Nations, en Saskatchewan

L’Université des Premières Nations, en Saskatchewan, est une institution unique. Elle attire des étudiants autochtones à la recherche de quelque chose qui soit différent de la majorité des universités canadiennes, où ils représentent à peine 1 % des étudiants. Environ 80 % des jeunes Autochtones n’arrivent même pas au collège ni à l’université.

Les étudiants de l’Université des Premières Nations choisissent d’y aller parce que le programme englobe les réalités des Autochtones, et aussi parce que la communauté étudiante et les enseignants procurent tout le soutien nécessaire.

Parmi les étudiants, nous avons interviewé Cassandra Opikokew, Penny Smoke et Jacob Pratt.

Cassandra Opikokew fait partie de la collectivité Canoe Lake Cree First Nation, et a grandi à Meadow Lake, dans le nord de la Saskatchewan.

Elle a obtenu, il y a deux ans, un certificat en communications autochtones de l’Université des Premières Nations. Elle a aussi un diplôme en journalisme de l’Université de Regina, et a obtenu le prix James M. Minifie, qui récompense les étudiants exceptionnels.

« L’Université des Premières Nations n’est pas n’importe quel établissement universitaire à reléguer dans un coin. Elle est le fruit d’un effort collectif des Autochtones de ce pays dans le but de prendre en main notre éducation. »

Cassandra fait en ce moment une maîtrise en administration publique à l’Université de Regina. Sa recherche porte sur une politique qui vise à augmenter le nombre d’Autochtones à accéder à une éducation post-secondaire en Saskatchewan.

Le gouvernement, dit-elle, « doit choisir de dépenser son argent d’une manière ou d’une autre. Il peut choisir de le dépenser sur des prisons et des institutions, sur des centres médicaux et des services de protection de l’enfance, ou bien choisir d’investir dans l’éducation et voir un meilleur rendement au bout du compte ».

Penny Smoke est une Crie qui a grandi principalement dans la réserve Kawakatoose, dans le sud-est de la Saskatchewan. Elle fait  actuellement des études de journalisme.

Environ 70 % des étudiants de l’université sont des femmes. Tout comme Penny, beaucoup d’entre elles sont monoparentales. Elle a trois enfants et dit qu’elle voudrait « qu’ils sachent que c’est normal que les enfants aillent à l’école tous les jours ».

« Ce qui rend la vie plus facile ici, à l’Université des Premières Nations, c’est qu’on n’a pas l’impression d’être un numéro. On s’y sent en famille. »

Sa grand-mère, une guérisseuse, lui a dit : « Aujourd’hui,  notre « bison », c’est l’éducation. » Jadis, le bison nous permettait de manger. L’éducation est le seul moyen de survie dans le monde d’aujourd’hui.

Penny rêve de raconter l’histoire des Autochtones sur une chaîne comme APTN.

Jacob Pratt est un Dakota/Saulteaux de la Première Nation Cote et il vit à Régina. Il fait des études en administration des affaires à l’Université des Premières Nations, il est également musicien et donne des concerts de flûte traditionnelle à l’étranger.

Il est danseur de style traditionnel lors des pow-wow où il présente aussi la danse des cerceaux.

Jacob enseigne aux jeunes « à risque » et aux adolescents. Selon lui, partager cet héritage culturel est une façon de rendre hommage à ceux qui le lui ont enseigné.

« J’ai choisi l’Université des Premières Nations parce que mon peuple y est représenté. Nous baignons dans notre culture et nos langues. Même la structure de l’immeuble est inspirée de la culture des Premières Nations.  »

http://www.jacobpratt.ca/Jacobs_website/Welcome.html

Jasmine Thomas Militante pour l’Environnement  et pour les droits des Autochtones

Jasmine Thomas est une Dénée/Crie de 25 ans de Colombie-Britannique. Elle milite pour l’environnement et pour les droits des Autochtones; elle se bat notamment contre le projet de pipeline de Northern Gateway.

Le projet de l’entreprise Enbridge, qui propose de faire passer un oléoduc à travers la Colombie-Britannique, se heurte à une forte opposition au sein des 50 communautés autochtones qui vivent le long du trajet de l’oléoduc. C’est dans l’une de ces communautés, la Saik’uz First Nation, que vit Jasmine.

Cet oléoduc va devoir traverser certaines des zones les plus vulnérables du point de vue environnemental. Ils ne peuvent absolument pas faire ça et dire qu’il n’y aura aucun dégât! », dit-elle.

Les communautés des Premières Nations situées le long de la côte disent qu’elles s’inquiètent tout particulièrement d’une catastrophe environnementale, comme le déversement pétrolier de l’Exxon Valdez en 1989. L’économie locale étant fondée sur la pêche, elle pourrait être détruite si un tel accident se produisait.

Dans le cadre de cette opposition au pipeline, notre documentaire montre Jasmine Thomas en pleine action lors d’une manifestation militant avec le Yinka Dene Alliance, l’Indigenous Environmental Network (réseau autochtone pour l’environnement) et You and I Films. On la voit également  dans un camp de formation de protestation pacifique qu’elle a organisé.

« Nous sortons et tentons d’expliquer ce qui se passe, mais le grand public n’est pas conscient du fait que cet oléoduc va traverser ces eaux qui nourrissent notre peuple », dit-elle.

Liens (anglais seulement) :

Yinka Dene Alliance
You and I Films
Indigenous Environmental Network

Ashley Callingbull Actrice dans la série télé Blackstone

Ashley Callingbull, qui a 22 ans, vient de la collectivité Enoch Cree Nation, en Alberta. Elle a passé une partie de son enfance dans une des réserves les plus dangereuses du Canada, la communauté voisine Hobbema.

Elle a subi la violence familiale et a enduré une pauvreté extrême durant son enfance, mais elle a surmonté tous ces obstacles pour réussir une carrière de mannequin et d’actrice.

Elle a représenté le Canada au concours de beauté de Miss Univers en 2010 et a été élue 2e dauphine.

Elle fait aussi un bacc. en théâtre et en physique à l’Université d’Edmonton.

Dans Blackstone, elle joue le personnage de Sheila Delaronde, étudiante dans une école secondaire qui donne l'exemple aux autres.

« Ce qu’on voit dans l’émission, c’est arrivé à des gens comme moi. J’ai eu ces problèmes-là. Et c’est important que les gens sachent ce qui se  passe, et que l’émission nous permettre d’en parler. » dit-elle.

Lieu : Enoch First Nation, Alberta 

Lien avec le site de la série Blackstone

Ron E. Scott

Ron E. Scott est réalisateur, scénariste et producteur de Blackstone, la série télévisée primée sur les Autochtones qui passe sur APTN et Showcase.  La série dramatique a connu un franc succès pour son regard critique sur la corruption, la violence, la dépendance et sur la vie de tous les jours dans une réserve fictive.

Scott est un Métis qui a grandi en Alberta. Il a été réalisateur de films et de fictions de télévision; et il dirige sa propre maison de production, Prairie Dog Film+Television.

« On veut montrer qu’il y a une nouvelle génération qui remet en question et qui conteste les « vieux de la vieille » et qui cherchent à promouvoir l’imputabilité  la transparence entre  les communautés », a-t-il dit.

Lieu : Edmonton, Alberta 

Pour plus d’infos, voici le lien avec le site officiel de la série Blackstone; on peut visionner les épisodes de la première saison.

http://www.blackstonetheseries.com/home

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