Petites, moyennes, longues, en inox, en silicone… Les pinces de cuisine existent en plusieurs matériaux et formats différents, et elles ont plusieurs utilités. Mais elles ne sont pas toutes de la même qualité. Avec le chef enseignant Samuel Josquin et ses élèves de l’École hôtelière de Montréal Calixa-Lavallée, L’épicerie a testé 21 pinces de cuisine afin de vous aider à faire le meilleur choix.
Les pinces testées :
Rama Design – 1,50 $
Danesco mini – 3,83 $
Betty Crocker – 4 $
Sans marque – 5,50 $
Trudeau – 6,40 $
SG – 7,55 $
Starfrit – 8 $
Fox Run – 8,50 $
Master Chef – 11 $
T-fal – 14 $
KitchenAid – 15 $
Lagostina – 17 $
Oxo – 18 $
Ricardo tout inox – 19 $
Ricardo nylon – 19 $
Ricardo silicone – 19 $
Joseph Joseph – 19,50 $
Cuisipro friture – 20 $
Zwilling Pro – 24 $
Paderno – 25 $
Cuisipro silicone – 25 $
Le chef enseignant et ses élèves ont fait plusieurs tests avec ces ustensiles, comme soulever et retourner des aliments lourds pour mesurer la fermeté de la prise et soulever et retourner des aliments délicats dans une poêle pour voir la précision de la prise. On a gratté des poêles avec des pinces aussi pour déterminer le matériau le plus adéquat
, ajoute Samuel Josquin, qui a également évalué la conception des pinces ainsi que leur mécanisme de fermeture.
La robustesse
Ça prend des matériaux assez robustes
, dit le chef enseignant. À ce chapitre, la pince Rama Design a déçu; elle semble fragile et le métal a tendance à tordre dès qu’on y met de la pression.
La pince de la marque Trudeau semble peu durable en raison de ses embouts en plastique qui pourraient finir par se détacher du reste de la pince en métal. Si je prends quelque chose de lourd avec la pince, ça se peut qu’elle casse
, mentionne Samuel Josquin.
Notre expert suggère de choisir une pince faite d’un seul bloc.
« On est mieux avec des modèles où le métal fait partie du manche et de la tête. Ça va éviter que ça brise au niveau de la tête. »
Les têtes
Les pinces avec des têtes en plastique ont l'avantage de ne pas égratigner les poêles antiadhésives.
Par contre, ce matériau a ses inconvénients. La pince Master Chef a de belles caractéristiques, mais avec sa tête en plastique, ça glisse, déplore-t-il. Dès qu'on va prendre quelque chose de mouillé – des pâtes, un ramequin dans un four –, tout va glisser. On n'a pas une bonne prise sur nos aliments.
La tête de la Cuisipro est en métal, mais contient un détail intéressant : des trous permettent d'évacuer la graisse ou l'huile. C’est utile pour récupérer quelque chose qui est dans l’eau, comme une carotte ou un chou de Bruxelles
, note Samuel Josquin.
La maniabilité et le système de fermeture
La pince Zwilling Pro a une allure attrayante, mais n'ouvre pas assez grand. Si j’ai une grosse pièce de viande, je ne peux pas travailler avec ça
, explique notre expert.
Plusieurs pinces de notre échantillon contiennent un système de fermeture, mais celui-ci n’est pas toujours efficace.
« Un défaut qui est souvent ressorti, c'est par rapport au système de fermeture. Soit il est trop fragile, soit il a tendance à vouloir casser, soit il se referme. Il faut que le système de fermeture soit solide et résiste à l'usage fermé/ouvert. »
Par exemple, la pince KitchenAid a tendance à se refermer lorsqu’on l’utilise, ce qui n’est pas du tout pratique.
Les pinces les moins bonnes
La pince Rama Design, à 1,50 $, semble faite d’un matériau peu résistant et ses tiges sont mal alignées. En plus, on risque de se couper avec les rebords du métal.
La Master Chef, à 11 $, n’a pas non plus impressionné notre expert. La qualité de ses matériaux est moyenne, son angle d’ouverture est trop large et son mécanisme de fermeture est fragile. Le plastique de la tête fond à la chaleur, ne semble pas durable et est glissant pour les aliments lourds ou mouillés.
La Zwilling Pro, à 24 $, a un angle d’ouverture trop petit, et la largeur de sa tête empêche tout travail de précision. Sa seule utilité est pour servir de la salade, à notre avis
, dit le chef enseignant.
Finalement, la pince Danesco mini, à 4 $, est si petite qu'elle n'a aucune réelle utilité; en plus, elle n'est pas faite avec des matériaux de qualité.
Les trois meilleures pinces
La pince Joseph Joseph, à 19,50 $, est le coup de cœur de notre expert : elle est agréable à manipuler, elle est légère et elle s'ouvre bien. De plus, son mécanisme de fermeture est solide. L'angle de la tête de la pince est intéressant puisqu’il facilite la manipulation des ingrédients lourds, dit-il. On peut l’utiliser des deux côtés si on veut travailler en précision.
La Oxo, à 18 $, est appréciée pour sa longueur et sa finesse qui permet de travailler avec précision. Son mécanisme de fermeture est un peu souple, mais il bloque très bien la pince. Et le revêtement en plastique au bout de la tête permet de ne pas égratigner les poêles.
La Ricardo silicone, à 19 $, est allongée et robuste. Le mécanisme de fermeture est solide. La tête en silicone n'égratigne pas les poêles, et la finition en pointe permet un travail de précision. Les trous dans la tête permettent d'égoutter certains ingrédients.
Avec les informations de Marie-Claude Montambault